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Des chercheurs prennent des mesures contre les mauvaises herbes dans les champs des prairies

Plusieurs scientifiques d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) étudient les mauvaises herbes qui poussent dans les champs des Prairies et mettent en œuvre des solutions pour les éliminer, donnant ainsi de l’espoir aux agriculteurs.

Nous recherchons des mauvaises herbes qui ont survécu à la gestion des cultures et qui sont susceptibles de produire des graines et de devenir un problème l’année prochaine. explique la chercheuse Julia Leeson.

L’une des mauvaises herbes les plus courantes que Leeson et ses collègues rencontrent est le kochia. Cette plante puissante produit des milliers de graines qui se propagent facilement avec le vent.

Le chercheur de CAA À Lethbridge, Charles Geddes affirme que le kochia peut même prospérer dans des conditions de sécheresse, qui devraient s’aggraver avec le changement climatique.

À mesure que la sécheresse se prolonge, l’aire de répartition du kochia a tendance à s’étendre, alors qu’elle était isolée dans le sud de l’Alberta et le sud-ouest de la Saskatchewan.

On remarque leur extension à des régions situées même au nord de Saskatoon, par exemple M. Geddes le souligne.

Cette mauvaise herbe commence à devenir un problème jusqu’à la région de la rivière de la Paix en Alberta. il continue.

Selon la modélisation de Charles Geddes, la répartition du kochia continuera de s’étendre rapidement sous l’effet du changement climatique, ce qui en fera un problème dans la plupart des champs des Prairies d’ici 2070.

Éviter l’utilisation de pesticides

M. Geddes note que les mauvaises herbes sont devenues résistantes à de nombreux herbicides, ce qui les rend difficiles à éradiquer, surtout lorsqu’elles se propagent dans de nouvelles zones.

Le chercheur Shaun Sharpe d’Agriculture et Agroalimentaire Canada à Saskatoon a passé les dernières années à rechercher des solutions pour tuer les mauvaises herbes sans herbicides.

Il a notamment mené une expérience consistant à utiliser du vinaigre de bois distillé. Le liquide, pulvérisé sur le sol à l’automne après la récolte, a déclenché l’émergence de mauvaises herbes qui ont ensuite été tuées par le gel et n’ont pas pu repousser au printemps.

M. Sharpe a testé sa méthode dans des serres, mais pas encore dans les champs. Il affirme que les résultats obtenus jusqu’à présent sont prometteurs.

Nous avons pu augmenter la collecte de fonds de 10 % [des mauvaises herbes] M. Sharpe note. Nous sommes donc passés d’environ 60 % à 70 % de levée.

Selon Agriculture et Agroalimentaire Canada, le kochia, une plante envahissante, pousse dans des endroits inhabituels dans les Prairies en raison du changement climatique.

Photo: Radio-Canada / Don Somers

Dans un autre projet, le chercheur a concentré ses recherches sur la lutte contre le kochia, en plantant deux cultures différentes l’une à côté de l’autre pour créer une couverture végétale qui empêcherait le kochia de pousser. L’objectif est de réussir à étouffer le kochia.

Il a ensuite placé du biochar, une biomasse issue du charbon de bois, sur une partie du sol. Cette méthode, combinée à l’utilisation d’un herbicide qui ne nuit pas aux cultures, a permis de tenir le kochia à distance.

Dans certains cas, nous n’avons pas pulvérisé d’herbicide [et] Nous avons toujours réussi à bien contrôler le kochia, simplement grâce à la concurrence des cultures. M. Sharpe explique.

La culture pourrait étouffer [le kochia] et il est mort et a disparu.

Des agriculteurs attentifs

Les recherches menées par des scientifiques d’Agriculture et Agroalimentaire Canada pourraient profiter aux agriculteurs, dont certains luttent actuellement contre le kochia à balais, comme Stuart Lawrence, qui exploite une ferme près de Rosetown. En 35 ans d’activité agricole, il a vu cette mauvaise herbe paralyser ses cultures.

Il est très difficile d’introduire des lentilles mûres dans la moissonneuse-batteuse lorsqu’elles sont entourées de kochias verts. Cela entraîne de nombreux retards de récolte en cas d’épidémie de kochias. .

La lutte contre les mauvaises herbes coûte du temps et de l’argent, a-t-il déclaré, ajoutant que les coûts des herbicides ont augmenté et que des ressources importantes doivent également être consacrées à l’équipement pour tondre le kochia.

M. Lawrence, qui est également vice-président de l’association des producteurs de légumineuses, Producteurs de légumineuses de la Saskatchewanespère que les recherches menées par l’équipe deCAA et grâce à son organisation permettra de trouver des solutions.

Je pense donc que l’agronomie et les contrôles culturels seront les meilleurs outils dont nous disposerons à l’avenir pour contrôler le kochia.

Avec les informations d’Ethan Williams

 
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