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La récolte s’annonce « moyenne et décevante », la campagne betteravière bat son plein dans le Nord-Pas-de-Calais

Les trois sucreries du Pas-de-Calais commencent à tourner à plein régime. La campagne betteravière 2024 a débuté il y a quelques semaines. Les récolteuses peuplent plus de 70 000 hectares de plaines dans la région.

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Bip du tracteur, bruit de charrue… Guillaume Wullens, agriculteur à Nouvelle-Eglise (Pas-de-Calais) et président de la Confédération générale des betteraviers du Nord-Pas-de-Calais, est en pleine campagne betteravière. Cette période durera jusqu’à fin novembre.

Vendredi 20 septembre 2024, quelques jours après le début de l’arrachage, l’agriculteur passe et repasse dans une de ses parcelles afin de travailler le sol avant de semer l’année prochaine.

L’agriculteur cultive depuis 2011 près de 12 hectares de betteraves, sur les 80 qu’il exploite. Cette année, il garde le moral malgré une récolte «moyen et décevant.« Les pluies constantes et le temps frais du printemps ont fait que la racine charnue a été semée quinze jours plus tard que d’habitude.

Le temps humide a été plutôt propice à la prolifération du feuillage de la plante. Cependant, l’air ambiant frais a retardé le développement de sa racine charnue. Résultat : en septembre, lorsque la betterave stocke du sucre, la racine était assez petite. «Le potentiel de sucre est inférieur à la normale“, déplore Guillaume Wullens. En moyenne, l’agriculteur récolte 85 tonnes de sucre. Cette année, “Il manquera 5%“, estime-t-il.

Au bord des routes de campagne du Nord-Pas-de-Calais, aujourd’hui, les tas de betteraves pullulent.La campagne betteravière est un moment fort. On compte près de 70 000 hectares de betteraves sucrières. La région est le premier producteur de betteraves sucrières de France, avec 15 % de la production nationale.

De Dunkerque à Arras, en passant par Le Touquet et Maubeuge, le terroir du Nord-Pas-de-Calais est idéal pour cette culture. Limoneux, argileux, sableux, calcaires, la betterave sucrière apprécie les sols variés. Elle a besoin d’une alternance de pluie et de soleil, surtout en été.En cas de sécheresse, la plante semble résistante à la chaleur. Mais, petit à petit, avec le réchauffement climatique, nous serons obligés d’arroser de plus en plus“, dit l’agriculteur.

Alors que la récolte bat son plein, les sucreries tournent elles aussi à plein régime. Le Nord-Pas-de-Calais compte désormais trois sucreries, l’usine d’Escaudœuvres, dans le Nord, ayant fermé l’an dernier. Les industries d’ARestent Ttin, Lillers et Boiry-Sainte-Rictrude.

Cette année, Guillaume Wullens, plus que jamais, est confronté à la chute du les prix de la betterave, de près de 25 %.Mon chiffre d’affaires va diminuer“, confie-t-il. La raison : la concurrence européenne, notamment du côté ukrainien.

Je demande une boîte à outils de solutions pour lutter contre les difficultés inhérentes à la culture de la betterave.

Guillaume Wullens, farmer in Nouvelle-Église (Pas-de-Calais)

Guillaume Wullens, président de la Confédération générale des betteraviers, demande au gouvernement «une boîte à outils de solutions pour lutter contre les difficultés inhérentes à la culture de la betterave telles que les maladies ou les ravageurs.« Cette année, la culture de betteraves sucrières a été victime de »jamais vu de fléaux” comme de la moisissure.

 
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