Qui est Johan Tonnoir, l’homme caché sous le masque du héros des Jeux Olympiques ?

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C’était l’une des surprises de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Sur les toits, dans les rues et sur les ponts, un héros mystérieux a été mis en scène en portant la flamme olympique à travers Paris. De nombreux curieux se sont demandés qui se cachait sous le masque. L’écriture dePas-de-Calais News a la réponse…

Johan Tonnoir, enfant du Bassin Minier, a porté la flamme sur les toits de Paris !

Nous ne dévoilerons aucun secret en vous annonçant que 9 artistes ont porté le costume de ce personnage fascinant. Mais saviez-vous que l’un d’entre eux était issu de Billy Montignydans le Pas-de-Calais ? Son nom est Johan Tonnoiril pratique le parkour depuis plus de 10 ans.

Johan a commencé le parkourune activité physique qui permet de se déplacer librement en milieu urbain, en réalisant parfois des figures spectaculaires, en 2011. « Je m’y suis mis dès le début et j’ai progressé rapidement. Je m’entraînais au kiosque Billy-Montigny », confie-t-il.

Le jeune homme de 29 ans quitte ensuite la région pour rejoindre Paris en 2015, où s’épanouissent les freerunners, ceux qui pratiquent le parkour. « J’ai rencontré des gens qui sont devenus mes amis et on a créé des spectacles ensemble. » En parallèle, Johan développe ses réseaux sociaux, comme Instagram, où il partage ses meilleurs runs et ses plus belles cascades.

Grâce à son travail acharné, le Billysien va voir sa carrière prendre une autre dimension. Il jouera notamment dans des publicités pour Azzaro ou Lacoste, mais surtout apparaîtra dans la promotion du jeu vidéo Assassin’s Creed Unity qui se déroule à Paris.

« C’était un tournage vraiment important. La vidéo a été vue plus de 120 millions de fois », se souvient-il. Des chiffres qui font tourner la tête ! Aujourd’hui, Johan est une véritable référence dans le monde du parkour et du freerunning. Il a même été vice-champion du monde deux années de suite en 2019 et 2020.

Tous ces accomplissements lui ont permis d’être approché par Thomas Joly, directeur artistique des cérémonies olympiques, et Kevin Vivès, chorégraphe, pour faire partie du spectacle et incarner ce mystérieux héros gardien de la flamme. « Ils ont contacté un de mes amis, Zenzel, et c’est grâce à lui que cette chance m’a été donnée. »

Le Pont Neuf, le Louvre et la Monnaie de Paris : les terrains de jeux de Johan lors de la cérémonie d’ouverture

Derrière, le travail commence… avec un peu de retard. « Le tournage a commencé un mois et demi avant la cérémonie. Ils ont eu relativement du retard, plaisante Johan. Ils savaient ce qu’ils voulaient en termes de rendu mais intégrer le parkour n’a pas été simple. Il y a beaucoup d’autorisations à obtenir. »

En effet, le natif de Billy-Montigny traverse des monuments emblématiques de la capitale : le Pont Neuf, la Monnaie de Paris et le Musée du Louvre. Le tout avec la flamme olympique dans les mains. Un détail dont il n’avait pas conscience au départ…

« Il y avait beaucoup d’accords de confidentialité, je ne pouvais rien dire à mes proches par exemple ! Lors de la présentation initiale, je ne sais pas si je vais porter la flamme, je sais juste que je participe à un tournage très important. Je l’apprends à la dernière minute. »

Billysien participera également à la cérémonie de clôture Jeux olympiques. « J’étais l’un des 110 performers habillés en blanc lors de la montée des anneaux olympiques jusqu’au sommet du stade. Il nous a fallu 25 jours de travail pour le spectacle, c’était très intense », se souvient-il.

Johan Tonnoir gardera un souvenir impérissable de cet été olympique : « Tout le monde n’a pas la chance de porter la flamme olympique. C’est une opportunité incroyable qui n’arrive qu’une fois dans une vie. Même si j’étais masqué et que personne ne pouvait me voir, C’est une immense Source de fierté. »

Mais la plus grande satisfaction du jeune homme est d’avoir mis en lumière sa pratique, le parkour. « J’ai mis le parkour aux yeux du monde lors d’un des événements les plus regardés à la télévision. C’est très émouvant », confie-t-il, ému.

« Quand j’ai commencé le parkour, peu de gens y croyaient. Beaucoup de mes amis ne comprenaient pas forcément mes choix. C’est le genre d’événement qui montre à tout le monde qu’il faut y croire. »

Peut-on espérer un jour un retour de Johan sur ses terres du Bassin Minier ? « J’ai toujours la nostalgie de revenir un jour à Billy-Montigny pour m’entraîner là où tout a commencé. »

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