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Que se passe-t-il si vous cassez un vase, une sculpture ou un tableau dans un musée ?

Par

Martin Leduc

Publié le

21 septembre 2024 à 16h08

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« On touche avec les yeux », répètent souvent les parents à leurs enfants trop curieux. Au point que nous associons souvent les objets de musée ont une valeur significative (à la fois historique et financière), la plus grande crainte d’une mère ou d’un père visitant un musée avec ses enfants est qu’ils ne détruisent pas une sculpture, un tableau… ou un vase.

C’est exactement ce qui s’est passé fin août au musée Hecht en Israël. Un jeune enfant a cassé un vase d’une valeur inestimable. Il voulait voir ce qu’il y avait à l’intérieur de ce pot vieux de 3 500 ans et l’a accidentellement laissé tomber.

Que se passerait-il si un tel accident se produisait ? se passait dans un musée en ? Éléments de réponse, alors que se déroulent les Journées européennes du patrimoine les samedi 21 et dimanche 22 septembre 2024. Deux journées durant lesquelles bon nombre de musées et de lieux sont accessibles gratuitement.

Sept ans de prison et 100 000 euros d’amende

Quant au musée Hecht, nous sommes dans un établissement qui n’est pas spécialement rancunier. Le directeur explique sobrement que « c’est comme ça » et que « ce genre de choses se sont produites ».

La manière de faire, à savoir exposer certains objets sans les protéger pour qu’ils soient visibles tels quels, restera inchangée. Et l’enfant a même été invité, avec sa famille, à la prochaine exposition.

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En France, sachez que casser un objet dans un musée est punissable pénalement. Et lourdement. Dans le cas d’un acte volontaire, toute personne coupable encourt jusqu’à Sept ans de prison et 100 000 euros d’amende (au cas où le musée déposerait une plainte).

Mais quand le geste est involontairedifficile de porter plainte. Et il n’est pas question de faire payer directement les parents de l’enfant fautif.

Dans ce cas, il est possible de faire une réclamation auprès de votre assurance, via le responsabilité civile (les parents si c’est l’enfant qui l’a cassé, la personne concernée si elle est majeure). Cela dépend donc du contrat souscrit par les parents auprès de leur assurance.

L’État est son propre assureur

Demandé par -un porte-parole du Musée de Bretagne indique cependant que « pour la plupart des expositions permanentes et temporaires, un contrat tous risquessouscrite par la collectivité propriétaire du musée, peut postuler.

Mais ce n’est pas toujours le cas. « En fait, en ce qui concerne les musées publics, comme le Louvre, le musée d’Orsay, etc., « C’est l’État qui est son propre assureur »explique à - Marion, qui travaille dans une collection municipale d’art contemporain. C’est particulièrement lorsque les œuvres sont prêtées aux autres musées pour lesquels une assurance est souscrite.

De plus, les musées sont soumis au Code du patrimoine. Qui impose aux établissements de préserver les œuvres et de les restaurer si nécessaire. Autrement dit, si une œuvre est endommagée, le musée doit la réparer. Obligatoire. Peu importe le prix.

Le prix est parfois élevé très difficile à estimer« Cela dépend de beaucoup de critères : le degré de casse de l’objet, son prix d’achat, la cote de l’artiste, la provenance de l’œuvre, son importance historique… La Joconde, par exemple, n’a pas de prix », précise Marion.

Oui, certains objets du musée ne sont pas assurés.

Mais la grande partie du budget de l’Etat consacrée à l’assurance des œuvres « est accaparée par les grands musées publics. Du coup, les petits musées préfèrent investir dans la restauration plutôt que dans l’assurance », ajoute Marion.

Oui, il existe en France des œuvres d’art et des pièces de musée qui ne sont pas assurées. Il y a de nombreux musées à privilégier, la prévention est donc de mise.

Il n’est pas très glorieux de rendre publique la détérioration d’une œuvre. J’étais stagiaire dans un grand musée, une œuvre avait été endommagée et devait être restaurée en urgence. Personne n’en savait rien.

Marion
œuvres d’une collection municipale d’art contemporain

Pour les musées privés, c’est une autre histoire. La plupart du temps, une assurance est souscrite pour éviter les problèmes. Le mieux est de ne toucher qu’avec les yeux.

À l’exception d’un seul, les nombreux musées étudiés par - n’a pas donné suite, préférant « ne pas donner de mauvaises idées ».

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