News Day FR

Pierre Poilievre a encore des croûtes à manger au Québec

Le Bloc Québécois est le complice de Trudeau. Le Parti conservateur veut libérer le Québec de son gouvernement centralisateur.

Le Bloc québécois veut prouver qu’il est utile et qu’il peut donc obtenir des gains réels pour le Québécois moyen à Ottawa. Le Parti conservateur veut un État fédéral qui s’occupe de ses propres affaires.

En fait, les deux devraient pouvoir trouver un terrain d’entente.

Mais de même que là où il y a un homme, il y a de la virilité, là où il y a des politiciens, il y a de la politique.

Et cette semaine surréaliste en politique nous a appris une chose. Yves-François Blanchet a compris LA chose que Pierre Poilievre n’avait pas saisie.

Les Québécois aimeraient se débarrasser de Justin Trudeau. Mais pas si vite, et surtout pas à n’importe quel prix.

Vieux refrain

Objectivement, cela dure depuis neuf ans.

Neuf ans que nous subissons un gouvernement qui ne se soucie pas des compétences du Québec, mais qui a de bonnes intentions.

Le coup de génie a été l’Allocation canadienne pour enfants. Mais ensuite, c’est le déraillement…

Des logements abordables avec une formule si compliquée que l’argent ne coule pas.

Les garderies, on a négocié un chèque.

L’offre pitoyable en matière de santé. Mais un tiens vaut mieux que deux tu l’auras.

La pandémie. Québec a fait appel à l’armée pour atténuer l’horreur des CHSLD, puis a pris tous les milliards possibles. C’était l’époque où c’était le fédéral qui payait.

L’assurance dentaire a été un tournant. Ottawa a finalement trouvé le moyen de contourner complètement le Québec pour imposer ses volontés.

Depuis neuf ans, le Québec joue sur les deux tableaux.

Nous tolérons le gouvernement fédéral quand il paie. Le reste du temps, nous déchirons nos chemises.

Realpolitique

Alors, puisque le gouvernement Trudeau vit en sursis, pourquoi se précipiter pour déclencher une élection ? Pourquoi ne pas essayer d’abord de récolter un petit chèque pour les aînés ?

C’est là la dualité du Québec. Pierre Poilievre ne semble pas l’avoir compris.

La question est d’autant plus pertinente que, même si les Québécois souhaitent du changement, ils ne savent pas quelle est la meilleure alternative.

Les électeurs ne croient pas que Pierre Poilievre ferait un meilleur premier ministre que Justin Trudeau (20 % contre 22 %)

Le Québec est la province où l’appétit pour une élection cet automne est le plus faible (27%).

Surtout, 44 % des Québécois craignent davantage un gouvernement conservateur qu’un gouvernement conservateur.et mandat sous Justin Trudeau.

Morale de l’histoire, Pierre Poilievre a encore des croûtes à manger au Québec.

Réclamer des élections la semaine prochaine et dénoncer le manque de courage nationaliste de son rival bloquiste était inutile, voire nuisible.

Plutôt que de bâtir son lien de confiance avec l’électorat québécois, il a encore démontré qu’il ne le connaît pas bien et ne comprend pas ses sensibilités.

D’ailleurs, avant de se fiancer avec Pierre Poilievre, François Legault devrait penser à sa propre base électorale. La moitié de ses électeurs craignent un gouvernement Poilievre !

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :