News Day FR

l’histoire de la libération de Lyon le 3 septembre 1944

Alors que l’agglomération lyonnaise est touchée par des massacres particulièrement violents perpétrés par les forces allemandes à l’été 1944, des soldats français et américains arrivent le 3 septembre pour libérer la ville.

Un premier débarquement en Normandie le 6 juin, puis un second en Provence le 15 août. En septembre 1944, un vent d’espoir souffle sur la ville de Lyon, occupée par les forces nazies depuis novembre 1942 et témoin d’événements sanglants durant l’été.

Deux semaines avant l’arrivée des forces françaises et américaines, le 20 août 1944, la violence atteint son paroxysme dans la région, avec le massacre de Côte-Lorette, où 120 prisonniers du fort Montluc sont fusillés à Saint-Genis-Laval.

Dans les jours qui précèdent la Libération de Lyon, 30 000 à 40 000 soldats allemands défilent dans la ville. Puis, le 1er septembre, les troupes nazies commencent à quitter Lyon. Le lendemain, sur ordre d’Hitler, les ponts entre le Rhône et la Saône sont détruits pour retarder l’arrivée des Alliés.

Seuls trois ponts restèrent debout face à cette attaque, grâce à la mobilisation de la Résistance : la passerelle Saint-Vincent, le viaduc ferroviaire Saint-Irénée et le pont Homme de la Roche. La ville fut alors coupée en deux jusqu’à l’arrivée des soldats français.

Scènes de fête dans les rues

Le 3 septembre 1944, la première division de la France libre, commandée par le général Diego Brosset, entre dans Lyon et atteint l’hôtel de ville vers 9 heures. Les soldats français sont suivis par les troupes américaines, et les Lyonnais se rassemblent dans les rues pour acclamer leurs libérateurs.

Mais les affrontements ne sont pas totalement terminés : des miliciens soutenant les forces nazies ouvrent le feu depuis les toits pour tenter de disperser la foule. Touché par des tirs, le dôme de l’Hôtel-Dieu prend feu. Les forces françaises ripostent alors et rétablissent le calme.

>

>
Des Lyonnais rassemblés sur un char lors de l’arrivée des soldats français et américains le jour de la Libération de Lyon, le 3 septembre 1944. © Archives CHRD Lyon

Peu à peu, les drapeaux tricolores apparaissent aux fenêtres et dans les rues, et la Marseillaise retentit à Lyon. Dans les jours qui suivent la Libération, les forces françaises continuent de chasser les derniers occupants, secteur par secteur, jusqu’aux dernières fusillades du 5 septembre 1944. Lyon est alors libérée après quatre années de guerre, dont deux d’Occupation.

Commémorations du 80ème anniversaire de la Libération

Ce mardi 3 septembre, 80 ans après la Libération de Lyon, la ville commémore cette date décisive avec une cérémonie ouverte au grand public à partir de 16h15 sur la place Bellecour. De nombreuses troupes, qui portent l’héritage des soldats de la Libération, seront présentes pour l’occasion.

Deux anciens résistants sont attendus à cette cérémonie et honorés : Henry Peyrelongue, commandeur de la Légion d’honneur, et Roger Leroy, chevalier de la Légion d’honneur.

Les festivités se poursuivront ensuite avec un défilé et un cortège musical pour rejoindre la mairie, point d’arrivée des soldats français 80 ans plus tôt.

Les cloches des églises lyonnaises sonneront également à l’occasion de cet anniversaire, et des étudiants de l’agglomération présenteront des travaux réalisés au cours de l’année, notamment des vidéos de témoignages de Raymond Drevet, Fortunée Metz et Hélène Akierman, tous trois témoins de la Libération en 1944.

Jusqu’au 22 septembre, la ville de Lyon et le Centre d’histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD) présentent l’exposition « Lyon libérée » qui retrace la vie quotidienne des habitants pendant les bombardements, l’Occupation et l’arrivée des forces françaises.

Victoria Solano avec Laurène Rocheteau

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :