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Le big bang des tarifs douaniers

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Le viaduc d’Austerlitz, vu depuis le pont Charles-de-Gaulle, à Paris, le 13 septembre 2024. ANTOINE BOUREAU / HANS LUCAS VIA REUTERS CONNECT

« C’est une révolution » “La a besoin d’un ticket unique pour les transports”, a déclaré Valérie Pécresse pour annoncer l’arrivée, le 2 janvier 2025, d’un ticket unique de transport valable dans toute l’Ile-de-France. La présidente (Les Républicains) de la région, qui supervise aussi l’autorité organisatrice Ile-de-France Mobilités (IDFM), n’est pas la seule à l’assurer. Les associations d’usagers et ses adversaires de gauche le reconnaissent et se disent heureusement surpris par cette décision ambitieuse qui vient parachever le chantier entamé par son prédécesseur socialiste, Jean-Paul Huchon. Il avait initié le dézonage du pass Navigo. Fini les titres de transport onéreux pour les banlieusards. Fini l’achat d’un ticket complémentaire pour les Parisiens voulant prendre l’air le week-end, pour un prix plus élevé.

Au-delà des divisions politiques, le président régional a même décrit “visionnaire” cette décision de 2012 contre laquelle elle s’était pourtant battue, notamment parce qu’elle n’était pas financée. Aujourd’hui, défendant l’écologie, la justice et la simplicité, elle a décidé d’aller jusqu’au bout de ce mouvement en dézonant également le prix des billets.

A partir du 2 janvier 2025, tous les trajets en métro, RER ou train, achetés individuellement, seront à 2,50 euros, quelle que soit la distance, et ceux en bus ou tram seront à 2 euros (majorés de 50 centimes s’ils sont achetés à bord). Il n’y aura plus de billets dits « origine-destination » hors Paris. Cela mettra fin aux « pièges tarifaires » : aujourd’hui, un prix différent s’applique si vous vous rendez à La Défense en métro ou en RER (plus cher), avec risque d’amende. « Il y a plus de 50 000 tarifs dans la région »regrette IDFM. Trop complexe.

Deux abonnements

A première vue, ce ticket unique est une bonne nouvelle pour tous les usagers des transports en commun, qui payaient souvent 5 euros ou plus leur trajet en cas de correspondance avec un bus ou un tram après le RER ou le métro, ou de correspondance entre un RER SNCF et un autre exploité par la RATP. Pour les Parisiens, c’est une autre histoire : ils payaient 2,15 euros pour un ticket de métro, voire 1,735 euro en carnet de dix, bien moins cher que le futur ticket unique à 2,50 euros. Car la simplification de la tarification s’accompagne d’une « révolution billettique », qui mettra fin au carnet de tickets, dès le 2 janvier 2025, et aux tickets papier magnétiques, fin 2025.

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Ajoutez à vos sélections

A la place, les habitants de la région parisienne auront le choix entre deux abonnements. Le pass Navigo à 86,40 euros par mois (la plupart des déplacements) ou la Carte Liberté Plus, pour les voyageurs occasionnels ou les télétravailleurs. Celle-ci permet de voyager autant que l’on veut et de payer ses déplacements le 15 du mois suivant. Cette carte existait déjà pour Paris et quelques villes desservies par le métro, mais n’était pas opérationnelle au-delà du périphérique.

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