L’échantillon d’eau du robinet prélevé in Montargis in Loiret on April 19, 2024 a souligné la présence deun polluant éternel (PFAS)C’est ce qui ressort d’une vaste enquête menée par France Bleu et la Cellule Investigation de Radio France, révélée ce jeudi.
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Au cours de cette enquête, France Bleu et la Cellule Investigation de Radio France ont réalisé 89 prélèvements sur l’ensemble du territoire français. Le prélèvement de Montargis contient un PFAS sur 25 testés. Il s’agit de PFHxs, un PFAS interdit en raison de sa toxicité pour la thyroïde et la reproduction.
L’origine de cette pollution est difficile à identifier. Dans son rapport publié en décembre 2023la Circ considère que « Ces polluants sont omniprésents dans l’environnement, même dans les zones les plus reculées. » « On a trouvé du PFOA et du PFOS dans les emballages alimentaires, les tapis, les matériaux de construction, les cosmétiques, les ustensiles de cuisine, les vêtements imperméables et les mousses anti-incendie. »le document indique. Les experts discutent également de l’utilisation de ces substances dans l’industrie, « pour leurs propriétés antitaches et d’abaissement de la tension superficielle, par exemple dans la fabrication de placages plastiques ou métalliques »La clé est un potentiel « Contamination de l’environnement par les émissions industrielles et le ruissellement des activités de formation des pompiers ». De plus, le PFOA et le PFOS « peut pénétrer dans l’environnement par l’intermédiaire des décharges municipales ou industrielles ».
Des échantillons prélevés dans toute la France
Chacune des 44 radios locales de France Bleu a réalisé deux prélèvements entre mi-avril et début juin sur son territoire, en fonction de sa zone de chalandise mais aussi sur des lieux où la présence de PFAS dans l’environnement était déjà connue grâce aux travaux de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). publié en 2011Les échantillons ont ensuite été soumis à la Laboratoire agréé IanescoL’objectif de « cette sonde » était de détecter la présence éventuelle de la vingtaine de PFAS de la future réglementation française, applicable en 2026, et de cinq autres molécules déjà dans le viseur des régulateurs d’autres pays en raison de leur toxicité : GenX, H4PFOS ou 6:2FTS rejeté par Arkema (jusqu’à fin 2024), PFTeDA, PFODA, PFHxDA.
Les PFAS, des polluants pratiquement indestructibles
Les PFAS regroupent les substances per- et polyfluoroalkylées. Derrière ce mot barbare se cachent des molécules synthétiques, dérivées du plastique, apparues dans les années 1950 aux États-Unis. Depuis, ces molécules, près de 10 000 différentes, ont colonisé notre quotidien. On les retrouve dans les emballages, les poêles antiadhésives en Téflon, les produits d’entretien, les peintures, les pesticides, les shampoings, dans certains cosmétiques comme le mascara, dans les mousses anti-incendie et même dans les médicaments (selon le CNRS, 20 % contiennent des PFAS).
Ces molécules, alliage de carbone et de fluor, présentent une résistance exceptionnelle à la chaleur, à la lumière ou à l’eau et protègent donc le produit. Elles sont également utilisées pour leurs propriétés imperméabilisantes, antiadhésives ou antitaches. Des qualités devenues une menace : les PFAS sont pratiquement indestructibles. Ils mettent des décennies à se dégrader, d’où leur surnom de « polluants éternels », et s’accumulent donc dans l’environnement, contaminant les sols, les rivières, l’air et les aliments. Les PFAS s’accumulent également dans les organismes vivants.
Selon l’Agence européenne de l’environnement, ces perturbateurs endocriniens peuvent provoquer des cancers – notamment du rein et des testicules –, des lésions hépatiques, des maladies de la thyroïde, favoriser l’obésité, le cholestérol ou l’infertilité, augmenter le risque d’hypertension artérielle, provoquer une réponse réduite aux vaccins ou un faible poids à la naissance.
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