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181 mm enregistrés, plusieurs quartiers inondés

Cent quatre-vingt-un millimètres d’eau sont tombés sur la ville de Kaolack (centre) et de nombreuses autres localités de la région, entre lundi soir et mardi matin, provoquant d’importantes inondations dans la capitale régionale.

Ces pluies torrentielles ont rendu la mobilité difficile dans plusieurs quartiers de la capitale du Saloum. Dans cette partie centrale du pays, aucun quartier n’est épargné par les inondations. Les habitants sont ainsi contraints de patauger dans les eaux de pluie pour vaquer à leurs occupations.

Certains d’entre eux sont obligés de rester chez eux à cause des eaux de pluie qui entourent complètement leurs maisons.

Selon certains habitants interrogés, « toutes les gouttières sont bouchées, empêchant une bonne évacuation des eaux de pluie ».

Mélangés aux eaux usées, ils forment des flaques partout dans la ville, notamment à certains endroits, comme les lieux de culte, les cimetières, les gares routières et les marchés.

Le long des artères, les canaux à ciel ouvert, notamment l’avenue Diogoye Basile Senghor et la route nationale numéro un (RN1), les populations se disputent la chaussée avec les automobilistes.

« Je connais l’importance de la pluie dans la vie des gens, notamment pour une bonne agriculture, mais j’ai hâte que la saison des pluies se termine. Je ne peux même pas dépasser le portail de ma maison pour aller travailler », confie Serigne Modou Thiam, un mécanicien rencontré dans le quartier de Ndangane.

Il dit que son garage est inondé « à chaque fois qu’il pleut », l’empêchant de mener à bien ses activités qui constituent son « seul moyen de subsistance ».

Son cri du cœur est presque celui de tous les habitants de Kaolack. De Bongré à Boustane, en passant par Sara Ndiougary, Sam, Thioffack, Médina Mbaba, Médina Baye, Sam, Dialègne, Passoire-Ndorong, Les abattoirs Ndangane, Fass Cheikh Tidiane, Kaznack, tous n’ont qu’un rêve : en finir avec les inondations.

Partout en effet, le même paysage est identique : maisons, rues et ruelles envahies par les eaux de pluie.

Une situation encore compliquée par l’occupation anarchique de la voie publique par des vendeurs de toutes sortes de produits, et de véhicules, notamment de poids lourds.

Pour les conducteurs de ces camions, chaque place est bonne à prendre pour se garer. Autant dire qu’ils ne se soucient guère de la fluidité du trafic.

« (…) les autorités administratives, le gouverneur et le préfet doivent faire davantage d’efforts pour nous sortir de cette situation qui n’a que trop duré », estime un employé retraité de la Direction générale des impôts et des domaines (DGID).

Assis dans son véhicule, le vieil automobiliste a du mal à accéder à la station-service située non loin de l’ancienne gare routière appelée « Garage Dakar ». Cette zone est tellement envahie par l’eau que même les automobilistes hésitent à s’y rendre.

« (…) Je demande solennellement au gouverneur qui vient d’être installé de prendre la situation en main, ne serait-ce que pour combattre l’occupation anarchique de la voie publique, aggravée par des camionneurs qui pensent avoir le droit de se garer où ils veulent », insiste-t-il.

Avec 181 mm de pluie tombés ces dernières années, c’est la deuxième fois que la ville de Kaolack est confrontée à de fortes inondations depuis le début de la saison hivernale.

Début juillet, 141 mm de pluie sont tombés en quelques heures, provoquant des inondations dans de nombreux quartiers de la capitale régionale.

AP

 
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