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Bas-Rhin et Moselle sous surveillance renforcée, la maladie se rapproche de la frontière franco-allemande

Le niveau de surveillance de la peste porcine africaine (PPA) a été renforcé dans les départements du Bas-Rhin et de la Moselle, a annoncé mardi 17 septembre le ministère de l’Agriculture. Cette décision fait suite à la détection d’un cas de PPA à 78 km de la frontière franco-allemande.

Alors que plus de la moitié des pays de l’Union européenne sont touchés par l’épizootie de peste porcine africaine, la est pour l’instant épargnée. Elle est néanmoins fortement exposée au risque d’introduction de la maladie par l’arrivée de sangliers infectés. Dans son bulletin du 10 septembre, le réseau de surveillance des maladies animales signale : Plusieurs sangliers porteurs du virus dans le sud-ouest de l’Allemagne. Le cas le plus proche de la frontière avec la France se trouve à 78 kilomètres.

Compte tenu de cette progression récente de la peste porcine africaine (PPA) à proximité de la frontière franco-allemande, le ministère de l’Agriculture a élevé la surveillance de la maladie au niveau 2B dans les départements du Bas-Rhin et de la Moselle. « Cette mesure permet de mobiliser davantage d’acteurs de terrain pour accroître le signalement des carcasses de sangliers, leur collecte et leur analyse »précise le ministère de l’Agriculture dans son communiqué du 17 septembre.

L’objectif de cette surveillance renforcée est de détecter le plus rapidement possible les cas de PPA dans la faune sauvage afin d’éviter sa propagation et de prévenir sa transmission aux porcs domestiques. Le ministère prétend être «en lien avec les représentants des chasseurs pour parvenir à une régulation optimale des sangliers à la frontière avec l’Allemagne, à l’image de ce qui se fait en région PACA (à la frontière avec l’Italie, ndlr)”. En bref, les chasseurs sont invités à éliminer le plus de sangliers possible dans la zone frontalière.

Non transmissible à l’homme, la peste porcine africaine est une maladie hémorragique virale dont le taux de mortalité est proche de 100 %. Il n’existe pas de vaccin.La maladie peut se transmettre d’un pays à l’autre par l’intermédiaire de sangliers infectés, mais aussi via les roues de véhicules ou un sandwich contenant de la charcuterie provenant d’un porc contaminé.

Une campagne de communication, lancée par le ministère en juillet, vise à sensibiliser «Les transporteurs routiers, les voyageurs internationaux, les randonneurs, les chasseurs et les travailleurs saisonniers expatriés risquent d’introduire la PPA en France, à partir d’aliments contaminés provenant de pays infectés jetés dans la nature et consommés par les sangliers« .

Pour compléter ce dispositif, le ministère évalue les possibilités de mettre en place des clôtures destinées à bloquer ou à contenir la maladie.

Dans son communiqué, le ministère rappelle que le «Le strict respect des règles de biosécurité est le seul rempart en élevage pour réduire les risques de contact entre sangliers et porcs domestiques« En cas de PPA avérée, les animaux contaminés sont euthanasiés et les exportations de produits à base de porc sont stoppées. Ces mesures radicales peuvent perturber l’économie du secteur, comme ce fut le cas en Allemagne, jusqu’alors premier producteur de porc de l’Union européenne.

 
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