L’avenir des salariés est en suspens. Ce mardi 9 avril, le tribunal de commerce de Bordeaux a décidé de placer en redressement judiciaire la société Guysanit, spécialisée dans la plomberie, le chauffage, la distribution sanitaire et la ventilation dans les logements collectifs. Fondée et basée à Mérignac depuis 1997, cette entreprise…
L’avenir des salariés est en suspens. Ce mardi 9 avril, le tribunal de commerce de Bordeaux a décidé de placer en redressement judiciaire la société Guysanit, spécialisée dans la plomberie, le chauffage, la distribution sanitaire et la ventilation dans les logements collectifs. Créée et basée à Mérignac depuis 1997, cette société était devenue leader sur le marché de la métropole bordelaise avant d’accumuler 4 millions d’euros de dettes et de perdre progressivement des marchés ces dernières années. Cela est dû à la hausse du coût des matériaux et à la crise du secteur du bâtiment en particulier.
Aujourd’hui, ce sont 75 salariés qui risquent de perdre leur emploi. Sans repreneur dans les six mois, il s’agira d’une liquidation judiciaire. L’entreprise reviendra devant le tribunal de commerce de Bordeaux le 18 mai. « Les dirigeants nous ont fait savoir que les actionnaires ne voulaient plus investir davantage dans l’entreprise. On croise les doigts pour qu’un repreneur se manifeste », espère Jérémy Radenne, délégué syndical CGT et plombier depuis dix-sept ans à Guysanit.
« Mauvaise gestion »
« Nous étions les plus grands du marché, avec des contrats allant jusqu’à 300 logements, comme à Ginko à Bordeaux. C’est le leader qui s’effondre», regrette-t-il. Avec plusieurs collègues, il était présent ce mardi devant le tribunal de commerce. Les trois actionnaires, dont Emmanuel Clerc, directeur de la société mère Aquigen et Thierry Leblanc, président de la Fédération française du bâtiment en Gironde, n’étaient pas présents à l’audience. Ce dernier était encore actionnaire majoritaire à 100 % il y a quelques années, avant de céder 65 % de ses parts.
Geoffrey Bergé-Bourbon, secrétaire du Syndicat des salariés du bâtiment, du bois et de l’ameublement (USCBA CGT) de Gironde, pointe « une mauvaise gestion de l’entreprise » et craint un scénario similaire à celui de l’ancienne entreprise Fonmarty Keyor à Bazas, spécialisée en bois et disparu après liquidation judiciaire à l’été 2023.
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