Dark Jack Oddson Band, l’aventure musicale d’un jeune trio de quinquagénaires originaire de la vallée du Lot

C’est l’histoire d’une rencontre entre trois musiciens, basée sur « la sincérité et l’émotion ». Depuis jeudi matin, le Dark Jack Oddson Band est sur scène au centre culturel de Villeneuve-sur-Lot, dans le cadre des « résidences VilleneuVoix », pour parfaire sa prestation. Ils ont certes du talent, mais le trio est très jeune. Tout est parti de la volonté du chanteur-guitariste du groupe, Eric Gandoin, qui a lancé une « bouteille à la mer », ou plutôt sur internet, il y a à peine un an.

« Au départ, c’était un projet solo » se souvient Eric. Il a écrit ses premières compositions il y a une quinzaine d’années. Seul à la guitare, textes en anglais, il met en ligne ses chansons qui sont écoutées dans le monde entier. Le pouvoir du partage de musique sur Internet en est encore à ses balbutiements. Temps passé en Bretagne, puis près de Toulouse, avant de revenir à Monflanquin. Au fil du temps, il a surtout souhaité donner vie à ses chansons sur scène. « J’avais envie de les jouer en live » se souvient le guitariste. C’est là que la magie d’Internet opère encore. Une annonce sur le site ReverbNation, site dédié aux professionnels et passionnés de musique, qui a donné lieu à une première rencontre avec Olivier Lelièvre, batteur basé à Casseneuil, en mai 2013. Un mois plus tard, Omar Skalli et sa contrebasse complèteront le trio. « Je trouve que c’est un bel instrument, et surtout qu’il s’accorde bien avec les compositions » soutient le fondateur du Dark Jack Oddson Band. Il sait ce qu’il veut et surtout trouve « de bons musiciens et des gars formidables ».

La connexion passe instantanément entre les trois quinquagénaires. Ils commencent à travailler sur les arrangements des compositions d’Eric, et se côtoient à quelques reprises. «Nous avons 20 compositions et quatre reprises», entonnent-ils, avec Nina Simone et Louis Armstrong au répertoire. Le style du Dark Jack Oddson Band ? « Blues, folk, racines, jazz » poursuivent les musiciens. La voix grave du « front man » entraîne les auditeurs dans son univers, des textes où il est question d’amour, mais pas seulement. Cette résidence – une idée d’Omar – leur permet d’entendre des conseils et d’être le plus à jour possible. Il y a 15 jours, ils donnaient leur premier concert à Marmande. Vendredi soir, ils clôtureront leur résidence par une représentation dans la grande salle du centre culturel. Deux dates sont déjà programmées dans les mois à venir, dont une au festival de jazz de Figeac. « On s’éclate dans notre petite aventure, on se laisse emporter » se réjouit le trio.