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le procès de la secte Aubin se tient à huis clos

A la demande de la partie civile, le public, y compris la presse, ne pourra pas assister aux débats de cette affaire qui a fait beaucoup de bruit dans le Bassin de Decazeville : en 2021, deux hommes ont été incarcérés pour des faits de viols contre un toile de fond d’abus. sectaire.

“Madame la Greffière, veuillez noter qu’après délibération, l’audience se tiendra à huis clos.” A peine arrivé dans la grande salle du palais de justice de Rodez, le président du tribunal correctionnel de l’Aveyron, Charles Pinarel, a fait droit à la demande de constitution de partie civile dans l’affaire du « gourou » d’Aubin et de ses fidèles.

Le premier est né en 1965 à Decazeville, vivait à Aubin et était connu dans le Bassin pour avoir présidé des associations festives et sportives… Cheveux grisonnants et queue de cheval, le quinquagénaire s’est présenté hier aux côtés de son coaccusé dans le box. matin. Il est né en 1979. Tarnais, il vivait à Cransac avant que l’affaire ne soit révélée.

Débordements sectaires, « incubus »…

C’était pendant la crise sanitaire, en 2021. Une jeune femme, encore mineure, née en 2004, avait signalé des viols et des agressions sexuelles depuis plusieurs mois au commissariat de Decazeville. L’enquête a permis d’identifier une autre victime potentielle du duo, cette fois majeure et considérée comme « vulnérable ». Surtout, cela a plongé les juges dans un monde sectaire.

Le « gourou », qui appelait son groupe de partisans « le cercle », avait indiqué qu’il avait abusé de l’adolescente parce qu’elle était « possédée par un démon » et qu’il devait la « sauver de la mort ». Un démon nommé « incubus ». Une référence à la mythologie grecque dans laquelle les « incubes » sont décrits comme des personnages masculins poilus, hirsutes, aux pattes de bouc et surtout prenant forme pour abuser sexuellement d’une femme endormie…

Jusqu’à 20 ans d’emprisonnement

C’est sur fond de ces croyances que l’homme a débuté ses actions, après avoir pratiqué le pendule, la cartomancie ou encore l’exorcisme. Il aurait dans un premier temps profité de la mère de la plus jeune victime. Entendue dans le cadre du dossier, puis devenue témoin assistée, elle a indiqué avoir l’habitude de confier sa fille au « gourou » pendant les week-ends et les vacances scolaires.

C’est au domicile de ce dernier, avenue du lycée à Aubin, que des pratiques sexuelles particulièrement déviantes et des viols ont été perpétrés. En présence la plupart du temps du coaccusé, décrit pour sa part comme un « fidèle » de l’idéologie du « cercle ». Détenus depuis mars 2021, ils risquent tous deux jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu lundi, après les plaidoiries des avocats du dossier, sept au total, et les réquisitions de l’avocate générale Émilie Passier. À huis clos.

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