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Cette imposante bâtisse du Morbihan est à vendre pour 1 € symbolique – .

Par Gilles Queffélec
Publié le

16 février 24 à 20h36

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Que faire d’un tel bâtiment formé en L sur trois niveaux, posé là, en pleine campagne ? A Plumelec, la question taraude depuis maintenant plus de 5 ans. Depuis qu’Adapei a décidé de transférer les résidents de son Institut médico-pédagogique à Ploërmel. Parce que la structure mélicienne devenait inadaptée et que sa mise aux normes n’était pas possible.

Des projets trop fantaisistes

Aujourd’hui, le propriétaire est toujours dans une impasse. Parce que même s’il veut s’en débarrasser l’euro symboliquemalheureusement personne n’a pu proposer une réaffectation qui tient la route.

Des gens se présentent régulièrement à la mairie, mais à chaque fois avec des projets bien trop fantaisistes.

Stéphane Hamon, le maire de Plumelec.

L’édile garde cependant espoir, car il lui est difficile d’imaginer le pire scénario. « Ce site fait partie de l’histoire de notre ville. C’est un patrimoine architecture exceptionnelle. Ce serait un crève-cœur si nous devions l’effacer de notre paysage. » Le seul intérêt pour la commune étant alors de récupérer cette superficie foncière de 16 hectares et avec l’objectif zéro artificialisation en 2050, c’est déjà ça.

Entre-temps, le temps passe et le bâtiment se dégrade de plus en plus. Et à ce rythme-là, l’issue semble inévitable. « Il faudrait trouver plusieurs porteurs de projets pour imaginer nouvelles réaffectations Du lieu. Le site a un potentiel énorme», tente de rappeler le maire de Plumelec.

Un ancien préventorium

C’est à l’initiative de l’ancien sénateur du Morbihan, Henri Le Breton, qu’il fut installé en 1973 à Plumelec, dans les bâtiments de l’ancien préventorium (établissement de cure pour personnes menacées de tuberculose) créé par le Docteur Reme, l’Institut médico-éducatif Institut.
Les bâtiments sont immenses et en bon état, bien que datant de 1933. Ils sont bâtis sur un parc de 16 hectares et ont une capacité de 125 lits pour garçons et filles, de 2 à 17 ans, qui peuvent ainsi expérimenter la scolarité. normal, tout en étant soigné.

Le bâtiment se dégrade

Le temps passe, mais dépêche-toi… Par dessus tout. Des squatteurs ont déjà trouvé refuge dans le bâtiment. « Nous avons constaté plusieurs intrusions, c’est vrai, et nous sommes responsables en cas d’accident », concède Yann Zénatti, le directeur de l’Adapei du Morbihan qui confirme que « notre ambition n’est certainement pas de réaliser une transaction financière. A l’époque, quand on l’a récupéré en 1973, c’était déjà pour le franc symbolique. »

Alors, n’est-ce pas plutôt un Cadeau empoisonné? ” On ne sait jamais. Nous ne sommes toujours pas pressés», précise Yann Zénatti. Avant d’admettre, sans ambiguïté possible :

Quoi qu’il arrive, si nous ne trouvons pas d’acquéreur(s), nous envisagerons automatiquement sa démolition. Ce ne sera certainement pas facile et cela nous coûtera un million d’euros !

Yann Zénatti, directeur de l’Adapei du Morbihan.

Démolition à l’horizon…

En attendant, le chantier accueille toujours des Esat (travailleurs adultes). Dans d’autres bâtiments en dessous de la propriété. Mais là encore, pas pour très longtemps puisque l’activité sera également transférée à Ploërmel en fin d’année. Plus de bâtiments qui deviendront alors un nouveau terre en friche

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A Plumelec, la population est forcément attachée à cette imposante structure immobilière qui, une fois par an, bénéficie désormais d’un joli coup de projecteur avec l’arrivée sur le site du festival de La Claie de Sol. « En mai prochain, ce sera notre deuxième édition », annonce Gwendoline Petit-Pierre, co-présidente de l’association organisatrice. Nous installons notre festival à l’extérieur juste devant la façade du bâtiment que nous utilisons également pour quelques jeux de lumière. » Un événement qui accueille plus de 3 500 festivaliers.

Le propriétaire leur prête les locaux « et en échange, nous entretenons régulièrement les espaces extérieurs. »

Un festival en attendant

Mais pour celui qui est aussi conseiller municipal, il ne faut pas détruire l’ancien préventorium. « On peut imaginer plein de choses liées, pourquoi pas, à la culture, comme la Dédale à Vannes. Intégrer de multiples activités sportives et ludiques… »

Rappelons cependant que le bâtiment construit en 1933 est… en amiante. Et qu’une éventuelle transformation coûtera forcément très cher à ceux qui s’y intéressent. Comme le coût de sa démolition.

A Plumelec, plus le temps passe, plus l’existence de l’ancien préventorium commence à se fissurer.

L’imposant édifice sera-t-il demain effacé du paysage mélicien ? ©GQ

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