« Hamza pour toujours dans nos cœurs », « Justice pour Hamza » « Nous t’aimons ». Ces mots brandis sur des pancartes disaient l’essentiel lors de la marche silencieuse organisée ce vendredi à Nangis (Seine-et-Marne) en mémoire de Hamza. 400 personnes ont participé pour rendre un vibrant hommage au jeune homme, tué mardi soir par une balle de 9 mm dans la tête alors qu’il se trouvait dans la cage d’escalier de la résidence située au 3, promenade Pierre-et-Marie-Curie, dans le quartier sensible de la Mare-Curie. quartier aux Curées. Il avait 23 ans. Une enquête a été ouverte pour assassinat et confiée aux gendarmes de la section de recherches de Paris.
Le cortège est parti de la promenade Ernest-Chauvet où réside la famille du défunt, dans le quartier de « la Mare ». Ses parents y vivent depuis 2000 et Hamza y a grandi, tout comme ses trois frères et deux sœurs. Dès 17 heures, jeunes, mamans et familles se ruent vers le lieu-dit « place rouge ». Tous présents pour soutenir la famille qu’ils connaissent bien ou par solidarité car eux aussi parents…
« Qu’il repose en paix », murmure une femme aux yeux rouges. « Nous sommes des collègues de sa mère. Nous avons connu Hamza lorsqu’il travaillait comme intérimaire chez Kuehn & Nagel à Châtres», soupire l’une des mamans. “Quand j’ai appris qu’il était mort comme ça, ça m’a tué”, ajoute une autre dont l’enfant a également 23 ans. L’inquiétude règne. « Je pense à lui et à ses parents… Ce qui me met en colère, c’est qu’il ait été éliminé. Dans un village de 8 500 habitants, ça pose problème… », commente un ami de la famille.
Le maire a rencontré la famille jeudi
Cette exécution pose question. Pour ses proches, c’est incompréhensible car le garçon n’était pas connu de la justice pour trafic de drogue, mais simplement pour usage de drogue, comme beaucoup de jeunes malheureusement, qu’ils habitent en ville ou en village. La famille ne cessait de répéter qu’il effectuait un travail intérimaire, qu’il avait travaillé « dans la fibre » chez Free comme technicien, etc.
En quittant le quartier de la Mare-aux-Curées, le cortège s’est arrêté à l’endroit où Hassan Kherbach a été tué le 13 juillet 2017… Puis il a poursuivi son chemin sur 2,5 km dans le silence et la dignité.
La maire Nolwenn Le Bouter (LR) n’y a pas participé. « Ce n’est pas sûr que mon emploi du temps me le permette », prévient-elle. Jeudi, elle est allée rencontrer la famille. “Je l’ai fait en tant que mère, en toute simplicité.” Puis ce vendredi, elle a travaillé avec la famille sur le parcours de la marche, sécurisé par la police.
La douleur indicible de la famille de Hamza n’est pas sans rappeler celle des parents et proches de Sidney, retrouvé abattu dans sa voiture le 24 avril 2023 d’une balle dans le cœur à Nangis, rue de Bel-Air, en banlieue ce temps. Il n’avait que 22 ans. De nombreuses questions restent sans réponse. Selon le procureur de Melun, l’enquête menée par la SR de Paris est toujours en cours.
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