Les pompes à chaleur pourront être installées plus facilement dans le canton de Vaud à partir de ce printemps. Après avoir été débouté par la justice vaudoise, le groupe citoyen qui s’opposait à l’assouplissement a renoncé à s’adresser au Tribunal fédéral (TF), a appris la RTS. Il entend néanmoins poursuivre les actions.
L’été dernier, l’Etat de Vaud a tenté de simplifier la procédure d’installation des pompes à chaleur (PAC) et ainsi inciter les propriétaires à changer d’installation, alors que les deux tiers des systèmes de chauffage du canton sont encore alimentés par l’énergie. fossiles.
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Un permis de construire est actuellement systématiquement requis pour installer une pompe à chaleur. L’Etat vaudois a souhaité remplacer cette demande par une simple annonce à la commune.
Une opposition citoyenne
Un groupe de citoyens s’est opposé à cet assouplissement et a fait appel devant la Cour constitutionnelle. Il a dénoncé une voie royale offerte aux pompes à chaleur et souligné que ces dernières ne peuvent être considérées comme une Source d’énergie « toujours propre », l’électricité qu’elles consomment devant être en partie importée de l’étranger, notamment des pays qui la produisent à partir d’énergies fossiles.
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En janvier, les tribunaux vaudois ont finalement rejeté le recours des opposants.
La « dérive de toute la PAC »
Les recourants ont décidé aujourd’hui de ne pas saisir le Tribunal fédéral, a appris la RTS. Mais leur avis reste le même : les pompes à chaleur représentent un effet de mode déraisonnable, notamment dans les habitations mal isolées.
L’installation de pompes à chaleur, « c’est comme des chaudières, ça dépend de la qualité énergétique des bâtiments. Si on l’autorise sans réaliser ce bilan énergétique, on encourage le gaspillage», a fait valoir Michel Masson, l’un des opposants, vendredi dans La Matinale de la RTS.
Le groupe citoyen va désormais changer de mode d’action afin de lutter contre ce que Michel Masson appelle la « dérive de toutes les PAC » : « Nous avons décidé de former une association dédiée au « low-tech » (des technologies définies comme durables, accessibles et résilientes, ndlr) . Ce sont des solutions d’isolation simples, car ce qu’on nous propose aujourd’hui est tout simplement horriblement cher. Et il existe des moyens de procéder différemment», a-t-il insisté.
Le canton doit prochainement communiquer la date exacte de l’entrée en vigueur de l’assouplissement.
Sujet radio : Sandrine Hochstrasser
Adaptation web : iar
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