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bientôt une extension du site de stockage de déchets dangereux de Suez ? – .

Par Paul Varenguin
Publié le

15 février 24 à 18h35

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Nous le savons tous, nous produisons chaque année beaucoup de déchets. Parmi ceux que nous produisons, il y en a que nous ne soupçonnons pas : déchet ultime. LE résidu de fumée de la incinérateurs qui brûlent nos déchets ménagers, voire certaines terres polluées font partie de.

Une partie de ceux produits en Île-de- finit dans leinstallation de stockage de déchets dangereux (ISDD) de Villeparisis, en Seine-et-Marne. Cela pourrait s’étendre dans les années à venir, ce qui inquiète les associations environnementales locales.

Quel est le projet ?

Rien n’est décidé pour le moment, le projet encore seulement à ses balbutiements enfance. « La demande d’autorisation environnementale n’a pas encore été déposée auprès du services de l’étatqui n’ont donc pas entamé l’instruction du dossier”, affirment les équipes de Suezla société propriétaire de la décharge de Villeparisis.

Après cette instruction, le dossier sera mis à la disposition du public, conformément aux procédure réglementaire.

Ce qui est prévu aujourd’hui, c’est l’extension, sur 23 hectares, de l’ISDD, sur un terrain situé au Pin. Le terrain concerné est un ancienne carrière exploité par le Enduits Lambert, entreprise rachetée à la fin du siècle dernier par Placoplatre, communément appelée « Le Pin Ouest ». LE le site a été réaménagé entre 1995 et 2012, période durant laquelle la butte a été notamment boisé.

Attention, seule la zone de stockage est étendue sur ce Terrain de 23 hectares. ” LE autres installations existantescomme’accueillirL’usine de transformation et laboratoire d’analyses sont préservés dans leur emplacement et leur fonctionnement. L’l’objectif est de limiter au maximum les impactsen créant un nouvelle zone de stockage en continuité avec le site actuel plutôt qu’en développant une toute nouvelle installation en Île-de-France », explique Suez.

Des associations environnementales concernées

Même si le projet n’en est qu’à ses balbutiements, il suscite déjà des inquiétudes, notamment parmi les associations locales de défense de l’environnement. C’est le cas deAdença, l’Association de Défense de l’Environnement de Claye-Souilly et ses environs. « Le terrain sur lequel le site sera étendu a été reboisé il y a quelques années. Quelques 53 000 plantations ont été réaliséesavec des espaces ouverts, des étangs, des sentiers… » rappelle Mireille Lopez, présidente d’Adenca.

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La nature des déchets qui seront stockés sur place inquiète particulièrement les associations. C’est le cas de Claude Gautrat, administrateur de France nature environnement Seine-et-Marne. « Ici, on trouve déjà des déchets à radioactivité naturelle renforcée, comme cendres dangereux», assure-t-il.

Ceux-ci, développe Suez, sont traités sur place et stabilisés : déchets dangereux, tous sous forme minérale à Villeparisis, sont enterrés sous forme solide, un peu comme un bloc de bétonavant l’enterrement.

Les associations craignent également déforestation à venirqui constitue un véritable corridor écologique, fréquenté par espèces animales. ” Là fonction écologique des lieux sera faussé, d’autant plus que nous ne pourrons pas planter de grands arbres à long terme. La déforestation est ici un déchets environnementauxet financiers», déplore Claude Gautrat, qui rappelle que le monticule deAulnay “fait partie du ceinture verte d’Île-de-Franceidentité écologiquement remarquable ».

“L’l’extension sera utilisée dans les mêmes conditions que le site actuel, ce qui n’engendre aucune nuisance pour les riverains. LE le dégagement sera compensé comme l’exige la réglementation, par des mesures de reboisement et la création d’étangs sur le site actuel, pour maintenir les habitats des populations animales déplacés », prédit l’entreprise.

Qu’en est-il du Plan Local d’Urbanisme ?

Une question demeure pour les membres des associations de défense de l’environnement : l’avenir du Plan Local d’Urbanisme (PLU) du Pin.
Contactée, la préfecture de Seine-et-Marne indique que « suite à l’évaluation de l’accessibilité au public établie par les services de l’Etat qui sera rendue publique sur le site internet des services de l’Etat, le préfet pourra prendre un arrêté préfectoral ». permettant au projet d’extension d’être qualifié de projet d’intérêt général (PIG) ​​».
Ensuite, « le préfet notifiera les impacts du projet d’intérêt général sur le projet PLU de la commune du Pin, et demandera à la commune de le mettre en compatibilité avec le PIG pour permettre sa réalisation. La commune aura alors un mois pour informer le préfet si elle envisage d’apporter les modifications nécessaires à son document d’urbanisme.
De son côté, la maire du Pin n’a pas répondu à nos demandes.

Pour Mireille Lopez et Claude Gautrat, agrandir le site de Suez ici n’est pas une bonne chose, alors que l’espace de vie est important, d’autant qu’ils s’inquiètent de la maintenance du site, après la fin de son exploitation. « Ces sites sont soumis à sont réglementées de manière stricte et sont régies par une autorisation administrative délivrée par les services de l’Etat. Cette autorisation couvre notamment les sujets relatifs à l’exploitation au sens large, mais aussi à la gestion de l’eau et au réaménagement du site après son exploitation », indique Suez, qui souligne qu’un un suivi pendant au moins 30 ans sera assuré après la fin de l’exploitation, y compris le suivi de la qualité des eaux de surface et souterraines.

Pourquoi ici?

« La Seine-et-Marne a reçu suffisamment de déchets, surtout ici. Dans les Hauts-de-France ou en Rhône-Alpes, ils n’ont pas ces structures », affirment Mireille Lopez et Claude Gautrat. Ils dressent la liste des espaces dédiés à l’enfouissement et au traitement des déchets autour de Meaux : Annet-sur-Marne, Villeneuve-sous-Dammartin, Isles-les-Meldeuses, Crégy-lès-Meaux… Pour eux, il faut arrêter de ramener les déchets à la zone.

Le site de Suez, à Villeparisis, pourrait s’agrandir dans les années à venir. ©Paul VARENGUIN

Il faut dire que le site de Villeparisis présente, pour Suez, présente plusieurs avantages. « Le site de l’ancienne carrière sur laquelle le projet doit être développé bénéficie d’un contexte rare que l’on ne retrouve pas forcément dans d’autres régions : un emprise ayant déjà été exploitéeun zone non inondablevisibilité très faible de tous les points de vue extérieurs », précise Suez.

Mais l’atout majeur du site réside quelques mètres plus bas, dans son sol, constitué deargile. « Nous trouvons un contexte géologique Et hydrogéologique très favorable grâce au forte épaisseur d’argiles présents sous le site, apportant une solide garantie de protection de la nappe phréatique », explique l’entreprise.

L’l’extension semble même centralealors que Douze des dix-huit unités de valorisation énergétique d’Île-de-France valorisent leurs résidus d’épuration des fumées à Villeparisisqui représente les résidus d’ordures ménagères de certains 7 millions d’habitants.

A bientôt pour découvrir où en est le projet…

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