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un guide d’architecture soutenu par la Fondation BMCI

La Fondation BMCI a récemment présenté le livre « Rabat. La nouvelle ville. Guide architectural 1914-1990 » par Abderrahmane Chorfi. Fruit de plusieurs années de travail et de recherche, le livre de ce passionné d’architecture et d’urbanisme nous emmène dans un Rabat méconnu et rempli de découvertes au fil des pages. L’ouvrage comble l’absence de l’architecture et de l’urbanisme marocains de la première moitié du XXe siècle dans les livres d’histoire relatifs à ces disciplines.

>>À lire aussi : « Rabat devient la capitale de la culture, du savoir et de l’écologie »

Il révèle la beauté architecturale de la ville de Rabat, inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis juillet 2012, notamment pour ces huit éléments : la Casbah des Oudaïa, la Médina, la Ville Nouvelle, la Tour Hassan et le Mausolée Mohammed V, le site archéologique de Chellah, les remparts et portes almohades, le Jardin d’essai et le quartier Habous de Diour Jamaâ.

Dans son livre, Abderrahmane Chorfi met en lumière la nouvelle ville de Rabat et partage avec ses lecteurs les trésors méconnus à travers des descriptions détaillées et des images captivantes dans lesquelles il dévoile les joyaux architecturaux de la ville et invite au voyage.

« L’architecture de la première moitié du XXe siècle a été longtemps ignorée, voire rejetée dans le domaine culturel car elle apparaissait d’abord comme la manifestation d’un pouvoir de domination. […] C’est à la suite d’un discours prononcé par feu Sa Majesté Hassan II à Marrakech en 1979, dans lequel il encourageait les architectes à créer des œuvres authentiques témoignant de l’identité marocaine, qu’un basculement s’opère. Cette incitation est immédiatement étendue par les administrations et les établissements publics, grands maîtres d’ouvrage. […] Des œuvres longtemps ignorées sont revalorisées et deviennent des références pour certains », explique Abderrahmane Chorfi. Cet architecte ambitionne de faire de son œuvre un outil pédagogique et un guide architectural destiné à enrichir la lecture des différents publics dans ce domaine.

« Elle vise non seulement à partager sa passion pour l’architecture et pour sa ville, mais aussi à faire connaître au plus grand nombre le patrimoine exceptionnel qu’abrite la ville de Rabat avec, comme enjeu, de changer le regard que l’on porte sur lui. ce patrimoine architectural », indique un communiqué de la Fondation BMCI. A travers la centaine de bâtiments ou ensembles remarquables présentés dans l’ouvrage et illustrant les grandes tendances de la « pensée architecturale », le lecteur découvre une photo d’ensemble et des photos détaillées, la date de construction, le nom de l’architecte et celui du premier propriétaire lors de la construction. on connaît la destination initiale du bâtiment, ainsi qu’une description de la façade et des parties communes.

Les présentations sont réparties en quatre zones qui peuvent chacune faire l’objet de déambulations d’une demi-journée.

Selon Abdeljalil Lahjomri, secrétaire permanent de l’Académie du Royaume du Maroc, « ce guide architectural, tel qu’il se présente, propose des balades enrichissantes dans une ville qui reste encore méconnue par la spécificité de son urbanisme et l’harmonie imprévue de son caractère unique. modernité, qui la rapproche de la ville traditionnelle qu’elle prolonge. […] Mais Rabat dans sa modernité n’est pas seulement une ville miracle. C’est une « ville miraculeuse ».

De son côté, Salima S. El Mandjra, architecte et enseignante, affirme que « les balades incitent à observer les bâtiments en les intégrant à leur environnement et, ce faisant, elles permettent d’explorer la ville à travers les vides définis par ses ses chemins, ses espaces publics. Ils éclairent le panorama urbain en révélant comment leur aménagement a été pensé à l’échelle piétonne. Les ouvertures de vue, les passages à arcades, les allées végétalisées, les jardins conçus comme des espaces d’articulation urbaine sont là pour en témoigner.

En plongeant dans cet ouvrage, le lecteur peut ressentir l’attachement d’Abderrahmane Chorfi à la ville de sa naissance et de son cœur, mais aussi son attachement au patrimoine marocain et à sa diversité architecturale.

 
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