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Un enseignant de Brest rattrapé par la répression nationale contre la pédocriminalité

Par Éditorial Côté Brest
Publié le 14 décembre 23 à 19h47

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UN professeur de Brest (Finistère) fait partie du 80 personnes arrêtées dans la semaine du 4 décembre 2023 dans le cadre d’une opération nationale contre la pédocriminalité a demandé, jeudi 14 décembre, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes à libérer.

En détention provisoire

Il est enseignant suppléant : au moment de son arrestation, ce résident de Bohars enseigne à l’école Auguste-Dupouy, dans le quartier Bellevue à Brest, après avoir déménagé à Poullaouen. Au total, il a été affecté cinquante-six fois dans vingt établissements du Finistère.

Le 4 décembre 2023, cet homme de 48 ans a donc été arrêté à son domicile puis placé en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention. Les enquêteurs spécialisés ont découvert que l’enseignant avait utilisé logiciel d’égal à égal et ont été retracés jusqu’à lui grâce à son adresse IP. Il avait « spontanément » informé les enquêteurs qu’il « télécharge et consulte des sites ».

100 000 fichiers trouvés

21 disques durs, clés USB, téléphones et quatre sacs poubelles de 50 litres contenant des sous-vêtements pour enfants ont été saisis. Près de 100 000 fichiers informatiques avec enfants âgés de 6 mois à 15 ans dans ” poses sexuelles explicites » ou avoir « sexe avec des adultes » ou « avec d’autres enfants » ont également été retrouvés, a détaillé le président de la chambre de l’instruction.

L’accusé – qui a un consommation d’alcool « élevée » selon le magistrat – a reconnu s’être livré à ces téléchargements de vidéos représentant mineurs nus d’une décennie.

Vidéos en classe

Le professeur pourrait filmer des filles mineures sur son lieu de travail » et était « obsédé par les étudiants » : plusieurs vidéos ont également été filmés dans Salle de classe. Le fait d’avoir tenté de filmer l’entrejambe d’une petite fille n’était “pas forcément volontaire”, a-t-il toutefois assuré.

Cet homme qui se décrit comme « fétichiste » et souffrant de « bipolarité » a également expliqué avoir « imprimé des photos de ses élèves pour se masturber », allant même jusqu’à créer des montages dans lesquels il insérait son propre sexe sur l’image à l’aide d’un logiciel de retouche…

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Libéré?

Sur le plan pénal, il a simplement été condamné une seule fois pour conduire en état d’ébriété. Son avocat a également rappelé qu’il “assume totalement sa responsabilité” et que son arrestation avait permis de “le ramener à la réalité”.

Me Solène Lesnard a également rappelé que son client avait un « certain ancrage » et qu’il ne pourrait de toute façon « plus jamais exercer son métier » d’enseignant. Ses parents ont accepté de l’accueillir.

L’avocat général a, de son côté, rappelé la situation « compliquée » de l’Éducation nationale dans ce dossier : elle s’oppose au secret d’instruction et ne peut prendre aucune sanction à ce stade. Le représentant du parquet a donc demandé le maintien en détention de l’enseignant pour éviter un retour au statut professionnel. La chambre de l’instruction se prononcera vendredi 15 décembre, au matin, sur une libération possible.

CB (PressPepper)

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