« Qui sera le prochain à subir sa violence ? Mourir entre ses mains ? Vous devez l’empêcher », L’avocate générale Kristenn Boivineau l’a déclaré aux jurés, en requérant 30 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté de 18 ans, contre Emmanuel Persin, accusé du meurtre de sa compagne, Pascaline Acquart.
Selon le parquet, le 15 juin 2016, Emmanuel Persin a étranglé sa compagne alors qu’elle roulait au volant, revenant d’Amiens où elle était allée le chercher après sa sortie de prison. L’étranglement aurait provoqué une perte de conscience, qui a conduit à l’accident dans lequel Pascaline Acquart est décédée des suites de plusieurs traumatismes crâniens, à Parcy-et-Tigny, près de Soissons.
Me Vignon, l’avocat de la famille de Pascaline Acquart, nombreuse dans la salle d’audience, a demandé “une réponse digne du prix de la vie de cette mère, grand-mère, cette sœur”, “une femme courageuse”, qui a traversé la route “d’un vétéran de la violence domestique”.
Les avocats d’Emmanuel Persin, Me Creusat et Me Rondane, ont plaidé la relaxe, rappelant que « le doute doit constamment profiter à l’accusé », tout en posant la question des « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la provoquer ». Pour eux, l’intention meurtrière n’est pas établie et le déroulement du voyage se préserve » zones grises « . Emmanuel Persin affirme toujours qu’il était le conducteur de la voiture et que l’étranglement a eu lieu lors d’une relation sexuelle, lors d’une interruption du trajet.
A 14h20, l’audience est levée et les jurés se retirent pour délibérer. Le verdict est attendu ce soir.
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