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Une employée ouvrière se suicide ; plusieurs enquêtes ouvertes

Une employée col bleu de la Ville de Montréal, qui aurait subi du harcèlement psychologique et des intimidations sur son lieu de travail, a récemment mis fin à ses jours, selon ce qu’a appris TVA Nouvelles.

Marie-Hélène Henry s’était confiée aux membres de sa famille et à ses amis sur ce qu’elle avait vécu ces derniers mois.

Le Syndicat des cols bleus regroupés de la Ville de Montréal a confirmé à TVA Nouvelles avoir déposé, il y a trois mois, une plainte auprès de la Ville au nom de la femme de 47 ans pour harcèlement psychologique.

Marie-Hélène Henry | gracieuseté de la famille

Le Bureau du coroner confirme également que ce décès fait actuellement l’objet d’une enquête afin de déterminer les causes probables du décès et les circonstances qui l’entourent.

« Elle nous a fait beaucoup de confidences. C’était une situation qui la rongeait au quotidien. Marie-Hélène subissait quotidiennement du harcèlement psychologique au travail. Elle a été mise au ban », raconte une amie proche de la défunte, Marie-Claude.

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« Elle a vécu un deuil très difficile car son père était en soins palliatifs. Ses collègues lui ont dit « va pleurer ailleurs ». Ils lui ont dit : « nous ne voulons pas t’entendre pleurer, cela nous est égal que ton père soit mort ». Elle a été marginalisée dans ses fonctions. Elle a déclaré qu’un employé l’avait heurtée sciemment avec une charrette au point de la blesser.

« Nous la consolions presque tous les jours car elle avait peur d’aller travailler. Il vivait dans la peur et le stress. La direction semblait se soucier de ce qu’elle vivait. Tout est resté lettre morte. C’est une grande tristesse car Marie-Hélène avait beaucoup à offrir. C’était une horticultrice compétente dans son domaine qui nous répétait sans cesse : « Je veux juste pouvoir faire mon travail » », poursuit-elle.

Marie-Hélène Henry souffrait d’un trouble du spectre autistique et selon son amie, cela aurait pu jouer contre elle.

« Que faudra-t-il pour que la direction intervienne lorsqu’un employé signale un problème avec ses employés ? Dans ce cas, ils ont choisi de ne pas intervenir. Ils ont choisi de ne pas la soutenir. Ils ont choisi de ne pas l’aider à traverser cette épreuve. Ils ont pris le parti des agresseurs car celui qui ne dit pas un mot consent», dénonce encore Marie-Claude.

 
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