Enquête
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Alors qu’une plainte pour “chantage” de l’avocat controversé contre l’un de ses ex-employés a été classée sans suite, ce dernier poursuit à son tour son ancien employeur devant les juridictions pénales et prud’homales. Elle l’accuse notamment de maltraitance au travail et de l’avoir surchargée de tâches indues.
Avant d’être un épais dossier sur le bureau de plusieurs avocats parisiens, Eva Lecomte est d’abord, comme beaucoup de millennials en 2022, une jeune femme « en quête de sens ». En postulant à une offre d’emploi postée par Juan Branco, avocat controversé, militant politique et auteur de plusieurs livres appelant à l’insurrection, elle pense faire “Le bon choix”. Celui d’un salaire moindre, compensé par la satisfaction d’un travail qu’elle juge plus utile à la société. A l’époque, Eva Lecomte secondait un homme du genre que Branco désignait dans ses pamphlets comme les élites « endommagé » : Stéphane Fouks, le numéro 2 de l’agence de communication Havas.
Juan Branco, à travers ses combats les plus médiatisés, des gilets jaunes à sa défense du lanceur d’alerte Julian Assange, lui semble bien plus aligné avec ses valeurs sociales et politiques. Dans les positions radicales de ceux qui appellent à l’insurrection, Eva Lecomte voit “la défense des plus faibles”. “Je voulais tellement travailler pour une cause que je pensais être la bonne” se souvient, amèrement, du trentenaire. Il répond rapidement à son application LinkedIn en lui disant d’aller sur mon
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