C’est un vaste trafic de chevaux qui vient d’être démantelé dans l’Eure. Au total, au moins 200 chevaux ont été importés illégalement depuis 2021 permettant de générer près d’un million d’euros de gains illicites pour le gérant d’un haras près d’Évreux.
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C’est une information de nos confrères du Parisien, qui nous a été confirmée par la gendarmerie de Seine-Maritime par communiqué.
Le gérant d’un haras dans l’Eure est reconnu participer au trafic de chevaux entre la Hongrie notamment et la France depuis 2021.
L’homme a reconnu avoir importé entre 150 et 200 chevaux par an, « Au mépris des règles sanitaires et en lien avec des groupes criminels hongrois »selon la gendarmerie nationale.
Les auteurs de ce trafic sont impliqués dans la falsification de documents pour revendre des chevaux à des prix surévalués. Au total, au moins 200 chevaux ont été importés illégalement depuis 2021 permettant de générer près d’un million d’euros de gains illicites.
En mai 2022, l’Institut français de l’équitation (IFCE) a alerté la Brigade nationale d’enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP) de l’existence d’un trafic international d’équidés entre la Hongrie et la France.
La BNEVP effectue plusieurs contrôles fin 2022 et collecte des éléments confirmant ce trafic et a informé le parquet du tribunal judiciaire d’Evreux.
Le 3 mars 2023, une enquête préliminaire a été ouverte au chef de gang d’escroquerie organisée avec saisine de la section de recherche de Rouen, à Cosaisine avec l’OCLAESS (Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé publique), le BNEVP et avec le concours de IFCE (Institut Français du Cheval et de l’Equitation).
-La coopération policière internationale est également initiée sous l’égide d’Europol et d’Eurojust.
« Les investigations minutieuses menées par les enquêteurs révèlent que le trafic d’équidés est organisé à partir du haras », Indique la gendarmerie.
Le gérant du haras situé dans l’Eure a importé de Hongrie, via une société spécialisée dans le transport de chevaux, des équidés dont l’origine est falsifiée.
Il est ensuite revenu sur leur revente notamment auprès des centres équestres situés en région normande mais aussi sur tout le territoire national, en survalorisant le prix de l’animal entre 2 000 et 5 000 euros, alors qu’il les achète autour de 200 euros.
Selon Le Parisien, 34 victimes ont été identifiées et entendues par les enquêteurs. 17 d’entre eux ont porté plainte. Plusieurs d’entre eux ont très vite déchanté après l’achat des chevaux en raison de la “Administrative turpitudes” mais aussi “Comportements suspects de certains équidés qui n’ont visiblement jamais été dressés”indique le Parisien.
Le 25 septembre 2024, une opération judiciaire a permis au gérant du gérant, ainsi qu’à deux de ses complices. Les perquisitions effectuées au domicile des prévenus ainsi qu’au siège de la société de transport de chevaux permettent la saisie de nombreux documents présumés falsifiés.
Le gérant du haras reconnaît avoir importé entre 150 et 200 chevaux par an depuis 2021 en s’approvisionnant dans différents pays dont la Hongrie, la Belgique, l’Espagne et le Portugal. La dernière commande hongroise remonte à février 2024.
Sur décision du parquet, les protagonistes sont libérés le temps d’exploiter la documentation saisie. Son analyse confirme les falsifications constitutives de l’arnaque.
Le 21 janvier 2025, les principaux protagonistes sont alors de nouveau placés en garde à vue.
Finalement, les prévenus ont été convoqués devant le tribunal judiciaire d’Evreux le 25 mars 2025 à 13h30, en attendant que le principal instigateur du trafic soit placé sous contrôle judiciaire.
Près de 400 000 euros d’avoirs criminels ont été saisis.