Par
Thomas Adam
Publié le
17 janvier 2025 à 11h16
Vendredi 3 janvier, un tragique accident a coûté la vie à deux femmes, âgées de 30 et 60 anssur la D930 à proximité de La Chapelle-Viel (Orne).
Cet axe, utilisé chaque jour par près de 2 000 véhicules selon les derniers décomptes, est à nouveau mis sous le feu des projecteurs.
Le drame a suscité une grande émotion, relayée par de nombreux médias, notamment nationaux.
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Sur les réseaux sociaux, les messages de soutien aux proches et aux familles ont fleuri. D’autres commentaires étaient un peu plus virulents. « Il y a toujours des accidents dans cette ville », s’insurge un internaute. A tel point que certains parlent de « route maudite ».
L’ancien maire s’est battu « longtemps »
Marc Gegu, maire de La Chapelle-Viel, lui explique que la situation n’est pas si simple.
Son prédécesseur, Claude Gouverneur, se souvient avoir vu huit personnes ont perdu la vie sur cette routeau cours de ses 40 années de mandat, comme maire et adjoint au maire.
«Je me suis battu pendant longtemps pour améliorer la sécurité», nous explique-t-il. Claude Gouverneur se souvient de chacun des accidents mortels.
La plus grave d’entre elles, impliquant trois jeunes et un boulanger, a tout de même conduit à l’installation de barrières de sécurité.
« Il y a des accidents graves partout »
L’actuel maire de la commune, témoin direct du drame du 3 janvier, ne veut pas parler de « route maudite ».
« Il y a des accidents graves partout. Cette route n’est pas plus dangereuse qu’une autre. Malgré le virage, la visibilité est bonne», insiste-t-il. « On peut toujours essayer d’améliorer les choses et il faut être vigilant », confie tout de même Marc Gegu.
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-Des installations payantes
Depuis le début de son mandat, l’édile a vu cet axe rendu plus sécuritaire. Plusieurs aménagements ont été apportés, facilitant la traversée du carrefour à l’entrée de la ville.
En 2023, un radar a été installé sur un segment routier limité à 70 km/h.
Les voisins ont remarqué un avantage. Les gens conduisent plus lentement. Il n’y a plus de passages à vitesses exagérées, comme avant.
Ajout d’un revêtement a également permis aux automobilistes de doubler en toute sécurité les véhicules se dirigeant vers la route de la Butte.
Surveillance permanente
En contact régulier avec le Pôle Infrastructures Territoriales du département, Marc Gegu assure également l’entretien constant de la route.
« Nous surveillons les apports d’eau et les déchets végétaux, branches ou feuilles mortes, qui peuvent être dangereux », ajoute l’élu, qui fait des constats lorsque cela est nécessaire.
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Que pouvons-nous faire de plus ?
En 2024, reprofilage et finition de peinture et revêtement ont été réalisés sur l’ensemble du tronçon compris entre la zone industrielle de L’Aigle et Les Aspres.
Mais alors, que pouvons-nous faire de plus ? Marc Gegu avait pensé à étendre le segment limité à 70 km/h.
Une idée qui n’a finalement pas été retenue par les responsables de la sécurité routière.
La vigilance est de mise
Quant au drame du 3 janvier, les causes de l’accident restent floues. Les faits se sont produits vers 9h30, hors heures de pointe, sous un soleil radieux, mais par des températures glaciales… L’enquête se poursuit.
Je tiens à remercier les usagers de la route pour leur aide et leur compréhension ce jour là, ainsi que les forces de secours pour leur rapidité d’intervention.
Pour lui, entretien constant des routes et la plus grande vigilance des utilisateurs restent les clés pour éviter de nouveaux drames…
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