Le président de la FFB, la fédération française du bâtiment de l’Hérault, assure que 1 000 emplois auront été perdus en 2024 et que si rien n’est fait, 2 000 emplois pourraient disparaître en 2025.
Déjà fragilisé par la crise sanitaire, le bâtiment ne se porte pas bien. Notamment dans l’Hérault, où il représente 10 % du PIB (produit intérieur brut) du département alors qu’il n’est que de 6,5 % à l’échelle nationale. « Ce que la profession annonçait depuis de nombreuses années est arrivé : nous sommes au cœur d’une crise brutale et sans précédent »» précise Gilbert Cobos, président de la Fédération française du bâtiment de l’Hérault (FFB 34).
Toutes les entreprises du bâtiment sont concernées. La faute de « la plus faible production de logements neufs depuis 1950 », dit le président. Les 26 000 ouvriers du bâtiment de l’Hérault peuvent être inquiets. Selon les comptes FFB 34, 1 000 emplois ont été détruits en 2024. “Et si rien n’est fait en 2025, 2.000 emplois sont menacés” compte l’entrepreneur.
En attente de décisions politiques fortes
Pour Gilbert Cobos, tous les voyants sont au rouge : la faute à la loi ZAN (zéro artificialisation nette), l’arrêt de MaPrimRenov’, la suppression des prêts à taux zéro, la hausse des taux d’intérêt, la hausse des coûts de construction, incertitude politique depuis la dissolution…. « Des décisions politiques fortes doivent être prises pour relancer la construction, sinon il faudra des années pour s’en remettre »tonne Gilbert Cobos.
Pire, les annonces de la Métropole de Montpellier, du Département de l’Hérault ou encore de la Région Occitanie de réduire drastiquement les investissements publics sont une mauvaise nouvelle. Quant à l’arrêt des marchés déjà programmés : “Alors ce serait le coup dur”a déclaré le président de la FFB 34.
-Ce qui, lors de ses vœux, donnait encore des raisons d’y croire. D’abord à cause de « la grande résilience et notre capacité d’adaptation, avec toutes les crises que nous avons vécues »dit-il sobrement. Mais il apprécierait surtout un coup de pouce des programmes immobiliers « dont la part des logements vacants est bien trop faible, autour de 25 %. Quand le reste, ce sont des logements sociaux, des logements pour primo-accédants et des logements intermédiaires.» Pas assez rentable pour que les investisseurs s’intéressent à une entreprise où “la marge ne dépasse pas 3 à 4%”.
La FFB 34 s’appuie donc sur l’accompagnement des décideurs dans l’espoir que le secteur se redresse, car quand le bâtiment est en mauvais état…