L’ancien anesthésiste de Besançon Frédéric Péchier, poursuivi pour l’empoisonnement de 30 patients, dont 12 mortels, sera jugé par la cour d’assises du Doubs du 8 septembre au 19 décembre 2025. On vous explique.
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Le procès dans cette affaire aura lieu cette année. Huit ans après le début de l’enquête ouverte le 7 février 2017, Frédéric Péchier, 52 ans, « est déféré devant la cour d’assises du Doubs du chef de 30 intoxications aggravées, au préjudice de patients opérés dans deux établissements privés de santé de Besançon, la clinique Saint-Vincent et la Polyclinique de Franche-Comté, entre le 10 octobre 2008 et janvier. 20, 2017 », La première présidente Marie-Bénédicte Maizy et la procureure générale Marie-Christine Tarrare l’ont déclaré à l’AFP dans un communiqué commun.
M. Frédéric Péchier est accusé d’avoir intentionnellement provoqué la mort de 12 de ces patients.
La première présidente Marie-Bénédicte Maizy et la procureure générale Marie-Christine Tarrare
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Placé sous contrôle judiciaire depuis le début du dossier, Frédéric Péchier, qui a toujours farouchement contesté ces accusations, comparaîtra libre.
Il sera défendu par les avocats Randall Schwerdorffer, Lee Takhedmit et Samuel Estève. La défense n’a jamais cessé de dénoncer « une instruction payante »considérant que les juges “parti du principe que Péchier était coupable avant même d’ouvrir le dossier”. L’ex-anesthésiste aborde son futur procès de manière “combatif”selon Maître Schwerdorffer.
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Quelque 68 parties civiles seront représentées, dont le syndicat des anesthésistes Snarf. Frédéric Péchier est soupçonné d’avoir pollué les poches de perfusion de patients de deux cliniques privées de Besançon pour provoquer des arrêts cardiaques puis démontrer ses talents de réanimateur, mais aussi pour discréditer des confrères avec lesquels il était en conflit.
L’affaire a débuté en 2017, lorsqu’un anesthésiste d’une clinique de Besançon avait tiré la sonnette d’alarme après trois arrêts cardiaques inexpliqués de patients en cours d’opération.
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En 2021, Frédéric Péchier a tenté de mettre fin à ses jours en se jetant du premier étage de la maison de ses parents, à Poitiers, où il réside en attendant son procès. Lors du limogeage de l’ancien anesthésiste star de la capitale comtoise, le procureur de Besançon, Etienne Manteaux avait souligné l’ampleur de cette affaire. “sans précédent” dans les annales de la justice française.