le CNRS signale un risque potentiel pour la santé

le CNRS signale un risque potentiel pour la santé
le CNRS signale un risque potentiel pour la santé

Par

Maréva Laville

Publié le

17 janvier 2025 à 6h04

L’eau pourrait-elle être plus toxique qu’on ne le pense ? Toulouse marche sur les traces de Martres-Tolosane, commune de Haute-Garonne pointée du doigt en septembre dernier pour son niveau inquiétant de polluants éternels en eau potable. Mais pas de polluants éternels cette fois. Chacun a son propre problème…

Eau remplie de minuscules particules de plastique

La capitale du Haut-Garonne remporte un triste trophée pour les microplastiques. Selon une étude récente menée par des chercheurs de Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et de l’Université de Toulousel’eau que nous buvons, qu’elle soit en bouteille ou directement du robinet, est rempli de minuscules particules de plastique, invisible à l’œil nu.

Directement du robinet et des bouteilles d’eau minérale

Cette observation résulte directement de l’analyse de l’eau du robinet de Toulouse, mais aussi dix marques de bouteille d’eau minéralece que le CNRS n’a pas souhaité révéler.

Dans ces onze échantillons, les chercheurs ont détecté des concentrations de 19 à 1 154 microplastiques par litre. Parmi les 17 types de polymères identifiés, comme le polyéthylène, le polypropylène ou encore le polyamide – courants dans la fabrication d’objets industriels, pour ne citer qu’un exemple – le type de plastique utilisé dans la fabrication des bouteilles n’était présent « que » dans sept des dix marques analysées, et souvent dans de faibles proportions.

« Ce qui est intéressant, c’est de voir que ce n’est pas tant le contenant qui amène ces microplastiques, mais le processus industriel et la captation directe de l’eau. Cela montre que notre eau est marquée par les activités humaines, et même en amont des processus industriels », constate Gaël Le Roux, l’un des scientifiques contactés par L’actualité toulousaine.

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On sait que l’eau de la Garonne contient des microplastiques.

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Gaël Le Roux
chercheur au CNRS

Un risque potentiel pour la santé

Mais est-ce dangereux ? Pour le moment, cela reste compliqué d’associer cela taux élevé de microplastique à tout danger. « Nous manquons de recul. Nous n’avons analysé qu’un échantillon d’eau de Toulouse et quelques marques de bouteille d’eau », concède Gaël Le Roux.

Il rassure également : « leimpact sur la santé par rapport à d’autres, la pollution est faible, mais elle mérite des investigations plus approfondies, notamment sur la manière dont les microplastiques pourraient traverser les barrières intestinales. » La petite taille de ces particules pourrait leur permettre de‘atteindre le système circulatoire et les organes.

Particules trop petites pour être traitées

Parce que c’est ça le problème. Ces particules sont si petites qu’elles « échappent aux détections actuelles en raison de leur petite taille », prévient le CNRS. « Et comme ils vont très bien, ils ne sont pas traités »adds scientist Gaël Le Roux.

Selon les chercheurs, 98 % des microplastiques détectés dans l’eau potable mesurent moins de 20 micromètresun seuil non couvert par la directive européenne 2020/2184, « qui pourrait considérablement sous-estimer leur présence et leurs risques sanitaires », préviennent les chercheurs.

Le CNRS propose une solution

Mais il reste une lueur d’espoir. Grâce à ces six mois de recherche, les scientifiques proposent une nouvelle méthode pour identifier ces particules et « elles ». discriminer ces microplastiques de notre eau.

“C’est possible !” », se réjouit Gaël Le Roux, qui voit déjà la quête des nanoplastiques dans l’eau comme la prochaine étape. Avec un objectif commun : boire de l’eau saine, au moins, le plus possible.

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