contraint par la justice de démonter “sa” statue de Jeanne d’Arc, Estrosi est furieux contre le préfet Moutouh

contraint par la justice de démonter “sa” statue de Jeanne d’Arc, Estrosi est furieux contre le préfet Moutouh
contraint par la justice de démonter “sa” statue de Jeanne d’Arc, Estrosi est furieux contre le préfet Moutouh

Le préfet des Alpes-Maritimes avait saisi la justice pour non-respect de l’ordre public de cette statue à 170 000 euros dont le contrat vient d’être annulé par le tribunal administratif de Nice.

Le maire de Nice, Christian Estrosi, accuse le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, de “Attaquer la figure de Jeanne d’Arc”tandis que le tribunal administratif vient d’annuler un marché de commande publique pour une statue à son effigie pour un montant de 170 000 euros, pour non-respect des règles d’attribution du marché. Le représentant de l’Etat a saisi la justice après avoir constaté que l’atelier Missor, collectif d’artistes niçois engagés, avait été choisi sans publicité ni appel d’offres préalable.

“Alors que la peine à trouver sa voie dans une période d’instabilité sans précédent, son représentant s’en prend à la figure de Jeanne d’Arc que nous avons voulu incarner par l’installation d’une statue en bronze face à l’église dédiée à l’héroïne”» a contre-attaqué l’édile azuréen jeudi après-midi, dans un communiqué pour le moins surprenant.

Remboursement

Par souci de justice, les Parcs d’Azur n’ont pas établi les raisons précises prouvant que seuls ces artistes étaient capables de fabriquer cette grande statue de neuf tonnes, représentant Jeanne d’Arc à cheval et brandissant une épée. « Un tel manquement aux obligations de publicité et de mise en concurrence constitue un vice particulièrement grave susceptible d’entraîner la résolution du marché litigieux »a déclaré le tribunal dans un communiqué de presse.

Suite à cette décision, la préfecture des Alpes-Maritimes a indiqué que la ville serait contrainte de retirer la statue, inaugurée le 23 octobre, de cette place du centre-ville. Les 170 000 euros HT payés pour ce bronze doré à l’or fin devront également être remboursés au prestataire. « Un courrier sera adressé à la régie des Parcs d’Azur pour lui rappeler qu’elle doit exécuter le jugement sans délai »les services de la préfecture ont réagi malgré le recours non suspensif de cette décision de la direction.

Les « démystificateurs » de notre grand destin national peuvent avancer

Christian Estrosi, maire de Nice

« Point d’appel, le sort de notre nouvelle Jeanne d’Arc, déjà approprié par nos concitoyens, est descellé »a dénoncé Christian Estrosi (Horizons), expliquant que « Les « démystificateurs » de notre grand destin national peuvent avancer »alors que ce litige ne concerne qu’une simple procédure d’attribution d’un marché public qui, selon la première décision de justice, n’a pas été respectée.

« Les obligations de publicité et de concurrence, imposées par la loi aux collectivités dans le cadre des marchés publics, sont des règles qui servent à garantir à la fois la transparence des procédures et la probité des opérations financières réalisées avec l’argent public »se souvient un responsable de la préfecture. « Ces principes fondamentaux sont si importants que le Conseil constitutionnel en a fait des principes à valeur constitutionnelle »insiste-t-il.

Autant d’éléments qui n’ont pas empêché le président de la régie des Parcs d’Azur, Gaël Nofri, de se joindre à la croisade du maire de Nice, dénonçant sur son compte X une « à la dérive ». “Faire une statue de Jeanne d’Arc en bronze est probablement plus problématique qu’un buste de Che Guevara avec du papier toilette usagé”s’est moqué cet élu qui a travaillé pour le Front national et qui est désormais membre d’Horizons.

« Abonnement populaire pour sauver la statue »

La municipalité, contrainte de rembourser l’atelier Missor avec l’annulation du contrat par la justice, a ainsi annoncé et soutenu le lancement d’un « abonnement populaire pour sauver la statue de Jeanne d’Arc ». L’initiative vient d’André Barthe, ancien député à la culture et habitant du quartier autour de l’église Jeanne d’Arc, et du prince descendant Joachim Murat, qui se présente sur son compte X comme « gaullo-bonapartiste ». La ville appelée “tous les concitoyens de Nice et d’ailleurs” pour participer à cette cagnotte.

Depuis sa nomination en octobre 2023, le maire de Nice entretient des relations tumultueuses avec le préfet Hugues Moutouh, réputé pour sa fermeté, et dont il a réclamé à plusieurs reprises la destitution pour des considérations qui semblent plus politiques et personnelles. « Le préfet n’a rien contre Nice et son maire, mais force est de constater que c’est souvent dans ce secteur que la loi n’est pas ou mal respectée. Il convient de rappeler à M. Estrosi que, depuis 1860, ce ne sont plus les lois du Comté de Nice qui s’appliquent mais celles de la République française. s’écrie un proche du haut fonctionnaire. Parallèlement, une enquête pour soupçons de « favoritisme » avait également été ouverte par le parquet de Nice concernant cette statue.

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