C’était l’une des grandes questions du début d’année. Avec la censure du gouvernement Barnier, plusieurs questions politiques sont restées sans réponse, notamment le sort des titres-restaurants. Depuis sa mise en œuvre en 2022, l’extension de ces titres aux magasins d’alimentation comme les supermarchés a réduit durablement la facture mensuelle des ménages français. Perçus comme des compléments de salaire défiscalisés, ils permettent aux salariés de réduire les dépenses liées au déjeuner, mais aussi de faire leurs courses dans la plupart des supermarchés du pays.
Un retard inquiétant
Malgré la décision de certains députés de prolonger cette extension d’usage, initialement prise au moment de la crise sanitaire du Covid-19, l’extension des dispositions actuelles n’a pu être mise en œuvre à temps. Depuis le 1er janvier 2025, et même si certains commerces continuaient de les accepter, les titres restaurant ne pouvaient officiellement plus être utilisés pour faire des courses. Tous les produits qui n’étaient pas directement consommables (œufs, beurre, sucre, huile, pâtes et la plupart des aliments crus) étaient de facto interdits, marquant un recul d’un peu plus de deux ans.
Reste que le gouvernement, au grand désarroi des restaurateurs, n’a jamais caché son ambition de renouveler le système. En novembre dernier, les députés ont voté à l’unanimité le projet de loi qui prolonge le système. Le texte de validation la prolongation des titres-restaurant jusqu’en 2026 a finalement été voté hier par le Parlement. Il promet ainsi aux 5,4 millions de bénéficiaires français de continuer à utiliser leurs fonds dans les grandes surfaces. Une très bonne nouvelle pour les consommateurs, qui ont largement soutenu le projet.
Quand pourra-t-on à nouveau utiliser les titres-restaurant au supermarché ?
Le texte entrera en vigueur dès sa promulgation par le Président de la République. Il faut donc s’attendre à ce que le système soit officiellement effectif dans quelques jours au maximum. Considéré par la ministre déléguée chargée du Commerce Véronique Louwagie comme «l’avantage social préféré des Français“, ce “une réforme plus ambitieuse« Les titres restaurant visent avant tout à »adapter l’appareil aux temps« .
Rappelons que depuis le début de l’année, seuls le pain, les produits de boulangerie, les plats préparés en conserve et surgelés, certains fruits et légumes, ainsi que les plats cuisinés (sandwichs, salades, plats préparés) restaient éligibles au paiement en ticket restaurant. Un poids supplémentaire dans le ménage français, qui vient d’être allégé.
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