Littérature. Un auteur du Maine-et-Loire publie son autobiographie dans laquelle il raconte sa vie de militant ouvrier

Littérature. Un auteur du Maine-et-Loire publie son autobiographie dans laquelle il raconte sa vie de militant ouvrier
Littérature. Un auteur du Maine-et-Loire publie son autobiographie dans laquelle il raconte sa vie de militant ouvrier

Cet ouvrage est l’autobiographie d’un militant ouvrier qui raconte son adolescence mouvementée, ainsi qu’un parcours professionnel chaotique. Il travaille en Anjou, dans la Sarthe, en Haute-Savoie et à Lyon. Au cours de sa vie, il a parcouru une grande partie du pays, est devenu syndicaliste, s’est intéressé à la politique et a fini par devenir conseiller des salariés. Sa vie de famille est parsemée de quelques embûches, tandis que sa carrière professionnelle est bien remplie, du fait de son implication syndicale qui lui vaut bien des ennuis. Dans ce livre, Daniel Dubois parle des systèmes bancaires et des gens nés pauvres, qui n’ont aucune chance de devenir riches. Il s’adresse également à la cohorte de millions de personnes maltraitées et sacrifiées de toutes sortes sur l’autel du capital.

À propos de l’auteur

Daniel Dubois est né en 1953 au faubourg Saint-Michel à Angers, un quartier très populaire. C’est ici qu’il grandit avec sa famille jusqu’à l’âge de 17 ans. Après la grève de 1968 et toutes sortes de bêtises, il est placé dans un centre à Bourges où se côtoient des condamnés de tous âges. Durant cette même période, le syndicalisme fait son apparition et c’est au sein de ces cent cinquante-huit entreprises aux activités diverses que l’auteur rencontre des centaines de salariés. Il sera licencié à plusieurs reprises pour incompatibilité des rapports sociaux avec le capital, pour des raisons salariales évidentes et pour s’intéresser à la défense et à l’organisation des travailleurs.

Couverture arrière

« La conscience, une fois éveillée, doit être élargie. Les travailleurs n’ont rien à perdre à part leurs chaînes. Unis, ils gagneront. » Ce livre est une autobiographie romancée du parcours de Daniel, 70 ans, qui a consacré sa vie au progrès social et à la sensibilisation des salariés à l’importance de la conscience collective. Au cours de sa carrière, il a travaillé dans les deux tiers du pays et dans de nombreuses entreprises et agences d’intérim. Malgré cela, force est de constater que depuis des générations, sa famille a travaillé sans relâche et n’est jamais devenue millionnaire. Pour l’auteur, c’est la preuve qu’on ne peut pas devenir riche en travaillant. En revanche, les répercussions physiques et mentales du travail et de cette société libérale sur la santé de votre entourage sont bien présentes. Fort de ce constat, Daniel rejoint ensuite l’entreprise comme conseiller du personnel, représentant du personnel et CSSCT. C’est alors qu’il subit et est témoin de la répression antisyndicale. Ce livre regorge d’anecdotes drôles et surprenantes, allant de son adolescence à son envie d’agir, en passant par les ruptures d’emploi avec les patrons, les directeurs et les PDG, qu’il compare à des despotes.

Extrait : « Quelques jours plus tard, il débute dans la Zone Écouflant, dans la société Lendex, comme responsable forage en CDI avec une période d’essai d’un mois. L’usine ne fabrique que des pièces usinées, plus mécaniques que chaudronnerie, une filière forage se met en place, s’agrandit et elle recherche un responsable forage. Daniel correspond au profil recherché, le travail consiste à régler les forets multibroches, les employés enfilent les pièces à percer, « le régleur » installe la machine, met les forets, les fraises, bloque le gabarit-matrice, burette et il montre à l’employé une ou deux chambres. L’ajusteur vérifie de temps en temps les pièces finies, discute avec le salarié de la prime, du temps accordé pour la série, c’est lui qui règle la vitesse des perceuses multibroches, un travail bien rémunéré mais avec la prime. Daniel était plutôt content, depuis chez Gigi le bus était direct jusqu’au terminus puis huit cents mètres de marche pour rejoindre Lendex. Daniel a eu des contacts avec un employé de Lendex, un camarade du PCF, plutôt sympathique au premier abord, il demande à Dudu s’il connaît le Parti communiste ? Il répond oui, qu’il a un oncle dans le Parti ! Marcel veut expliquer à ce jeune que dans le parti il ​​y a une branche qui s’appelle le JC, les jeunes communistes, l’idée l’excite parce que Marcel parle des patrons, des capitalistes, de la classe ouvrière. Soudain, en mai 1968, des communistes quittaient l’école, des communistes révolutionnaires ! Marcel répond que ce sont des jeunes communistes révolutionnaires JCR qui ont fait cause commune avec le parti, ont été dissous après 68. Il lui donne l’adresse du PCF à Angers et pour finir la discussion me demande d’adhérer à la CGT, Daniel lui demande de se rencontrer à travailler parce qu’il considère qu’il y a des problèmes de forage. »

Informations pratiques : « La vie d’un militant ouvrier » de Daniel Dubois aux éditions Baudelaire. Code ISBN : 979-10-203-6662-7.

 
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