Repenser la répartition entre zones de police et de gendarmerie. C’est un vieux serpent de mer et pourtant presque rien n’a changé depuis 1941. La Cour des comptes vient de publier un rapport qui préconise plusieurs changements, notamment en Lozère.
Elle repose sur le déséquilibre inhérent à l’organisation actuelle : les zones rurales sont sous la responsabilité de la gendarmerie et les principales villes sont sous la responsabilité de la police nationale, quelle que soit leur taille. Cependant, un commissariat nécessite un minimum d’effectifs pour être autonome. Ce qui provoque des incohérences.
La Lozère, par exemple, est le deuxième département avec le taux de criminalité le plus bas de France. Mais le nombre de policiers et de gendarmes pour 1 000 habitants y est plus élevé que dans le Rhône, où la délinquance est cinq fois plus élevée.
Cette répartition est héritée du régime de « police d’État » de 1941. Au cours des 80 dernières années, seules 1 000 communes ont changé de ressort. La Cour des comptes recommande de transférer 76 circonscriptions de police qui connaissent des difficultés de fonctionnement à la gendarmerie. Et à l’inverse, de confier à la police nationale les zones de gendarmerie aujourd’hui intégrées aux agglomérations.
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