Le Canada se trouve dans « le périmètre de sécurité américain » avec le Norad pour la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il est également intégré au « Northern Command » qui permet aux forces armées américaines d’intervenir ici pour des « missions de sécurité intérieure ».
Créé par le Pentagone au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, le Commandement du Nord a une zone de responsabilité qui englobe le Canada, le Mexique et le littoral nord-américain jusqu’à environ 500 milles marins.
Il s’agit d’un commandement militaire américain. Ni le Canada ni le Mexique n’ont officiellement accepté cette prise en charge de la responsabilité de la défense de l’Amérique du Nord. De plus, contrairement au « Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord » (Norad), l’état-major du NORTHCOM ne comprend aucun général canadien.
Cependant, les responsabilités qu’il s’attribue empiètent sur la souveraineté canadienne et mexicaine : NORTHCOM planifie, organise et exécute des missions de défense interne, de soutien aux autorités civiles qui comprennent notamment « la gestion des conséquences d’un événement terroriste utilisant une arme de destruction massive ».
En décembre 2002, Jean Chrétien signe avec les États-Unis un « programme d’assistance aux autorités civiles » qui prévoit les conditions du déploiement des troupes américaines au Canada.
Bombes américaines « A » au Groenland
Trump convoite le Canada et – militairement si nécessaire – le Groenland. Les Américains ont déjà failli être la cause d’un désastre nucléaire là-bas… comme au Québec.
En janvier 1968, un B-52 américain équipé de quatre bombes thermonucléaires prit feu au-dessus du Groenland et s’écrasa, dispersant plusieurs kilogrammes de plutonium radioactif, mais sans provoquer d’explosion nucléaire.
-Le bombardier a décollé de la base de Plattsburgh, près de la frontière canadienne, juste au sud de Montréal. L’incendie aurait pu se déclarer alors que l’avion survolait Québec pendant des heures. Les bombardiers nucléaires du Strategic Air Command y furent basés de 1955 à 1995.
Incident nucléaire au Québec
Le 10 novembre 1950, des villageois de Saint-André-de-Kamouraska observent un éclair éblouissant au milieu de la rivière. Dans les jours suivants, Ottawa a publié un communiqué affirmant qu’un avion américain avait subi des dommages au-dessus du Saint-Laurent alors qu’il se dirigeait vers les États-Unis.
En juin 1950, au début de la guerre de Corée, le premier ministre Louis Saint-Laurent autorise le déploiement de bombardiers nucléaires B-50 à Goose Bay, au Labrador, afin de les rapprocher de leurs cibles dans le nord de la Russie.
En rentrant aux États-Unis, l’un des avions a eu des problèmes de moteur. Il est armé d’une bombe Fat Man, comme celle qui a pulvérisé Nagasaki en 1945. Par précaution, le capitaine lâche la bombe dans la rivière sans sa charge nucléaire.
Des armes nucléaires américaines ont également été déployées ici au Québec. Le premier ministre Lester B. Pearson a accepté la présence de missiles nucléaires Bomarc à La Macaza, près du Mont-Tremblant. Les missiles nucléaires américains Genie équipaient également des intercepteurs CF-101 basés à Bagotville au Saguenay–Lac-Saint-Jean et à Val-d’Or. Seuls les soldats américains présents sur place pouvaient les armer.