l’homme d’affaires sur deux fronts

Arrêté à Paris puis libéré, Doro Gaye est suspendu à la décision de la justice française concernant son éventuelle extradition vers le Sénégal où il est empêtré dans une affaire de fraude foncière. Mais l’homme d’affaires n’a pas attendu que soit décidé son sort concernant cette procédure pour ouvrir un autre front avec l’espoir d’éviter la prison s’il était renvoyé chez lui.

Dans son édition de jeudi, Les Échos informe que ses avocats ont saisi la Chambre d’accusation. Objectif ? Obtenir l’annulation de l’ordonnance de retrait du contrôle judiciaire que le juge d’instruction du troisième cabinet avait accordé à leur client. « Il nous semble que les avocats de l’homme d’affaires estiment que le juge d’instruction a révoqué le contrôle judiciaire de leur client non pas parce qu’il n’a pas respecté les conditions fixées par l’ordonnance de mise en liberté provisoire, mais il aurait suivi la volonté de la partie civile qui aurait “Il a considéré que Doro Gaye n’avait pas respecté ses engagements”, rapporte le journal.

La même source ajoute que les requérants ont souligné que le juge du troisième cabinet a révoqué le contrôle judiciaire avant que le défendeur ne quitte le Sénégal.

Doro Gaye a été arrêté et placé sous mandat d’arrêt début juin dernier pour fraude foncière présumée au détriment de Zakiloulahi Sow. Le montant des dégâts est estimé à 1,2 milliard de francs CFA. Fin juin, il a retrouvé sa liberté grâce à une liberté provisoire obtenue après s’être engagé, dans le cadre d’un protocole d’accord, à rembourser la somme due.

Mais alors qu’il était sous contrôle judiciaire, l’homme d’affaires a quitté le Sénégal en novembre dernier. Il sera arrêté à Paris en décembre. Libéré, il attend son extradition. Parallèlement, Doro Gaye espère que la Chambre d’accusation annulera l’ordonnance de révocation de son contrôle judiciaire, ce qui lui évitera peut-être la prison s’il est extradé.