vers une révolution politique ou un simple réajustement ?

vers une révolution politique ou un simple réajustement ?
vers une révolution politique ou un simple réajustement ?
Le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye

Avec ses 348 partis politiques enregistrés, le Sénégal possède un record africain difficile à égaler. Cette prolifération, jugée excessive par beaucoup, est devenue un enjeu central pour l’exécutif. Sous la houlette du président Bassirou Diomaye Faye, une réforme du paysage politique se profile à l’horizon.

Il vise à rendre le système plus lisible et plus cohérent avec les réalités actuelles. Mais derrière cette volonté de rationalisation, des questions demeurent : s’agit-il d’une véritable révolution ou d’un ajustement de façade ?

Une explosion incontrôlée du nombre de partis politiques

En l’espace de quelques décennies, le Sénégal est passé de 4 partis sous Senghor à plus de 400 sous Macky Sall, selon des chiffres récents. Une hausse vertigineuse qui s’explique autant par des ambitions individuelles que par des failles dans l’application des lois en vigueur. La loi n° 81-17 de 1981, modifiée en 1989, impose des obligations strictes aux partis politiques : déclarations financières, calendriers de congrès, interdiction de financement étranger. Pourtant, ces règles sont largement ignorées, conduisant à une fragmentation excessive du paysage politique.

Une réforme attendue depuis des décennies

La rationalisation du système de partis n’est pas une idée nouvelle. Déjà discuté sous différents régimes, il n’a jamais abouti, faute de consensus politique. Aujourd’hui, l’exécutif semble déterminé à agir.

Conscient des résistances potentielles, le président Bassirou Diomaye Faye a promis des consultations nationales sur le sujet. L’objectif est clair : éviter une réforme imposée d’en haut et garantir une approche inclusive.

Les enjeux d’une réforme ambitieuse

Cependant, plusieurs obstacles s’opposent à cette réforme. L’absence de consensus politique, déjà constatée lors de précédentes consultations, pourrait ralentir son adoption. Par ailleurs, la réforme devra répondre aux attentes contradictoires des partis en place, souvent réticents aux changements qui pourraient menacer leur existence.

 
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