un réquisitoire en forme de puzzle à Bellinzone

Publié le 8 janvier 2025 à 15h48 / Modifié le 8 janvier 2025 à 15h55

4 minutes. en lisant

Retour à Bellinzone ce mercredi 8 janvier pour les acteurs du procès de Momo et de son ancien partenaire, tous deux accusés d’avoir participé à l’exécution à froid d’un diplomate égyptien pour le compte d’un commanditaire resté inconnu. Dans cette affaire pleine de mystère et remontant à près de trente ans, solliciter s’apparente à de la haute voltige pour le procureur fédéral Marco Renna. Un exercice périlleux au cours duquel il s’est efforcé de rassembler les pièces d’un puzzle géant en s’appuyant évidemment sur l’analyse du silencieux artisanal découvert à proximité du corps. “Il y avait plus de chances de gagner l’Euromillions que de retrouver les traces ADN des deux prévenus sur le même objet.”

Selon les propos du procureur, « il n’y a pas un faisceau d’indices, mais plutôt un autoroute d’indices » qui conduisent à la culpabilité de Momo. “Il ne fait aucun doute qu’il est bien l’auteur de cet assassinat.” En revanche, l’accusation n’a pas été convaincue que Marie (son prénom fictif) avait réalisé quel genre d’appareil artisanal elle bricolait avec la mousse d’un appui-tête de voiture, ni que ce silencieux devait servir à tuer quelqu’un. Le ministère public demande donc qu’un acquittement soit prononcé en faveur de la quadragénaire et que les frais la concernant soient à la charge de la Confédération.

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