Après six mois de négociations, le syndicat représentant 24 collèges publics de l’Ontario a signé une lettre d’entente, évitant ainsi une grève de plus de 15 000 employés.
Dans un communiqué de presse, le Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario (SEFPO) affirme que le protocole d’entente comprend des améliorations significatives des conditions de travail des trois quarts de la main-d’œuvre.
Bien que les deux parties soient toujours dans une impasse, elles ont convenu de soumettre les questions en suspens à la médiation et à l’arbitrage.
Les conditions de travail des professeurs des collèges sont étroitement liées aux conditions d’apprentissage des étudiants. Grâce à leur mandat de grève historique et à leur mobilisation à l’échelle de la province, nos membres ont envoyé un message clair selon lequel nous étions prêts à défendre les deux.
Entre le 6 et le 7 janvier, le SEFPOle Conseil des employeurs des collèges (CEC) et le syndicat du personnel enseignant des 24 collèges publics de l’Ontario se sont réunis au centre-ville de Toronto pour une médiation.
Un nouveau contrat pour les professeurs des collèges est attendu ultérieurement par l’arbitre William Kaplan.
Le travail n’est pas terminé
JP Hornick, président du Syndicat des employés de la fonction publique de l’Ontario, affirme que la lutte pour de meilleures conditions de travail dans les collèges publics de la province n’est pas terminée.
Photo : - / Evan Mitsui
Bien qu’ayant évité le déclenchement d’une grève, le SEFPO affirme que la lutte pour sauver les collèges
n’est pas terminé et se poursuivra au-delà de la table des négociations.
Selon le syndicat, les réductions des programmes et du personnel collégiaux demeurent une menace en raison des restrictions fédérales sur les visas pour étudiants internationaux.
JP Hornick, président du syndicat, déplore qu’il s’agisse d’un modèle de formation commerciale
qui est en place qui détourne les frais de scolarité de la population étudiante de leur éducation vers les salaires des membres toujours plus nombreux de l’administration du collège qui ne mettront jamais les pieds en classe ; ou vers des projets de vanité pour attirer les investisseurs
.
Les étudiants du Collège ne sont traités que comme une source de revenus alors que 75 % des professeurs ont des conditions de travail précaires.
La province serait responsable, selon SEFPO
Le mandat de grève annoncé par le syndicat du personnel enseignant des 24 collèges publics de l’Ontario a également été causé en partie par l’inaction du gouvernement Ford, estime le SEPFO.
Le syndicat cite le rapport (Nouvelle fenêtre) du Vérificateur général publié en 2021 qui a déterminé que le ministère des Collèges et Universités n’avait pas élaboré de plan stratégique pour le secteur pour atténuer le risque d’une baisse soudaine du nombre d’étudiants internationaux et les impacts que cela pourrait avoir sur le secteur collégial, les étudiants et le gouvernement.
JP Hornick voit la grève presque déclenchée alors que résultat
plans du premier ministre Doug Ford.
Il veut priver de financement les collèges publics de la province et créer une dépendance vis-à-vis des revenus des étudiants étrangers
estime JP Hornick. Maintenant que son plan échoue, ce sont les étudiants et les professeurs qui en souffrent.