Un homme qui avait récupéré un téléphone portable après l’avoir prêté à une connaissance, s’est présenté à la gendarmerie de Domfront-en-Poireie (Orne) en août 2024. Il avait retrouvé des images troublantes
dans ce téléphone : « Dessins, photos, vidéos et discussions sur la pédopornographie, présente le président du tribunal d’Argentan, mardi 7 janvier 2025. Y compris des images de viol. Près de 300 fichiers ont été saisis, certains ont également été retrouvés sur votre ordinateur. »
Le quadragénaire qui se tient au bar répond le premier : J’ai expliqué à l’expert psychiatre que je ne voulais pas faire de mal à un enfant. Je ne veux pas faire ce que j’ai subi.
Il tentera ensuite de convaincre le tribunal qu’il attendait d’avoir les noms des auteurs des posts sur le site. Coco (NDLR désormais clos, la même personne mise en cause dans l’affaire du viol de Mazan) et sur des groupes WhatsApp pour les dénoncer. Il s’était toutefois rendu à deux reprises à la gendarmerie pour porter plainte au sujet d’autres histoires.
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“Pourquoi n’as-tu pas arrêté ?” »
Il nie toute attirance sexuelle pour les enfants mais reconnaît avoir visionné chaque dossier au moins une fois. C’est assez désagréable, pourquoi tu ne t’es pas arrêté à dix heures ?
demande le procureur. je n’y ai pas pensé
répond le célibataire sans enfants.
L’expertise psychiatrique ne révèle pas état dangereux, il est accessible à une sanction pénale
et souligne que la poursuite des soins psychiatriques serait bénéfique
à celui qui a été victime de violences sexuelles de la part de son beau-père dans son enfance.
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Le procureur a requis trois ans de suivi socio-judiciaire, obligation de soins et interdiction de fréquenter les lieux fréquentés par des mineurs. Le tribunal l’a suivi et a ajouté son inscription au dossier des délinquants sexuels (Fijais).