Justice. “C’est un miracle. estime le président du tribunal correctionnel de Nîmes qui juge ce mardi 7 janvier des violences aggravées par trois circonstances.
Concernant les faits, ce père de famille très alcoolique vient de sortir en colère le 28 mai 2023 d’une soirée familiale au bord de la rivière. Il ordonne à sa femme et à ses deux enfants âgés de 7 et 9 ans de monter dans la voiture. Il démarre mais au bout de trois minutes il accélère à la vue d’un train de marchandises qu’il percute dans le 21e wagon sur 26. Une peur terrible, mais par « miracle », il n’y a pas de blessé grave. Ce prévenu, âgé de 40 ans, s’est glissé sous la barrière de sécurité qui s’est abaissée au passage du train. La vitesse de la voiture est estimée à 55 km/h selon un expert et les conséquences auraient dû être bien plus graves.
Avant de planifier sa voiture, il a déclaré à ses proches : «Je vais te tuer, je suis le maître de la maison ». L’accusé ne se souvient pas des propos tenus à l’époque ni des circonstances de cet événement. De plus, il souffre d’amnésie partielle. “J’aime ma femme, j’aime mes enfants, je ne voulais pas faire de mal. Mais je ne me souviens pas de l’accident.» indique-t-il depuis la boîte. Un quadragénaire qui a l’habitude de boire beaucoup, jusqu’à trois packs de bière par jour et qui a également consommé de la vodka le 28 mai 2023 !
“Ce jour-là, il a posé un acte volontaire qui ne peut être qualifié d’accident.» décide le procureur Stéphane Bertrand. Ce qui est démontré dans ce dossier, c’est l’intention de projeter la voiture contre le train. »poursuit le parqueteur. » Il conduit son véhicule, en état d’ébriété. En pleine conscience, sachant que dans sa voiture il y a sa femme et ses enfants, il va quand même projeter son véhicule contre un wagon”résume le procureur Bertrand qui réclame 4 ans de prison avec mandat de dépôt.
“Il a tout oublié de cette soirée, même ses enfants dans sa voiture. dénonce Maître Laure Mattler pour les deux enfants de l’accusé. “Sa femme dit que sous l’influence de l’alcool, il se transforme, c’est un autre homme pour reprendre ses paroles”, ajoute l’avocat de la partie civile. “Des enfants qui ont vu la mort en face et aujourd’hui comment expliquer le comportement de ce papa qui était censé les protéger et qui a jeté sa voiture dans un train pour se suicider peut-être, probablement pour leur faire du mal.”demande maître Mattler.
Un père qui est puni de 4 ans de prison, dont un an avec sursis probatoire de deux ans l’obligeant à soigner ses addictions… Il doit aussi travailler et indemniser les victimes. Le tribunal correctionnel de Nîmes décide du maintien en détention.