Ce 8 janvier 2025, c’est (déjà) le « CEO Jackpot Day » en Belgique !

Ce 8 janvier 2025, c’est (déjà) le « CEO Jackpot Day » en Belgique !
Ce 8 janvier 2025, c’est (déjà) le « CEO Jackpot Day » en Belgique !
Dans l’après-midi de ce mercredi 8 janvier 2025, les PDG du BEL20 auront déjà gagné l’équivalent du salaire annuel médian des travailleurs belges.

Sachant que le salaire annuel médian des travailleurs belges en 2023 est de 3.739,07 euros brut par mois (salaire estimé sur la base des dernières statistiques disponibles), les PDG du BEL20 gagnent le salaire annuel médian des travailleurs belges en 4,8 jours de travail.

. Sur la base du calendrier 2025, c’est donc ce 8 janvier, dans l’après-midi, que les PDG du BEL20 auront gagné l’équivalent d’un an de salaire de l’ouvrier médian belge. Un PDG du BEL20 gagne donc 54 fois le salaire médian.

L’écart est encore plus flagrant avec le salaire minimum. En 2023, le salaire minimum (revenu minimum mensuel moyen garanti) est de 1 954,99 €. Un PDG du BEL20 gagne près de 120 fois le salaire minimum. Il gagnait autant qu’un travailleur au salaire minimum après moins de 2,2 jours de travail.

Entre 2014 et 2023, la rémunération médiane des PDG du BEL20 a augmenté de 74,6% alors que le salaire médian n’a augmenté que de 25,6% et le salaire minimum de 30,2% (y compris les chiffres de l’inflation). Cela montre très clairement que tous les salaires ne sont pas logés à la même enseigne. Alors que les augmentations de salaire pour la plupart des travailleurs sont bloquées par la loi sur le gel des salaires (loi sur la compétitivité de 1996), les salaires des PDG du BEL20 ont grimpé en flèche ces dernières années.

La supernote de Bart de Wever, qui sert de base aux négociations en Arizona, contient des mesures qui s’attaquent aux salaires bruts des travailleurs et auront pour effet de creuser encore davantage l’écart entre la rémunération des PDG du BEL20 et les salaires des travailleurs. La note prévoit notamment de retarder et limiter l’indexation des salaires et de permettre à certaines entreprises ou secteurs de ne pas appliquer les augmentations salariales prévues dans les accords interprofessionnels ou sectoriels. Cela pourrait permettre à certaines entreprises de contourner les minima sectoriels ou interprofessionnels pour appliquer des salaires plus bas, ce qui créerait un nivellement par le bas pour les droits des travailleurs.

“Pour réduire les inégalités et augmenter la part de richesse qui revient aux travailleurs, nous voulons au contraire supprimer la loi de blocage des salaires pour obtenir des augmentations des salaires bruts et nous voulons maintenir et étendre l’indexation des salaires”, indique Clarisse Van Tichelen, permanent au service d’études du CNE.

Les chiffres de 2023 sont les chiffres les plus récents disponibles pour les salaires des PDG du BEL20.
Belgique

 
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