après un barbecue entre amis, il exhibe son pénis et se masturbe devant une adolescente

après un barbecue entre amis, il exhibe son pénis et se masturbe devant une adolescente
après un barbecue entre amis, il exhibe son pénis et se masturbe devant une adolescente

A Au bar de la salle 3 du tribunal de Dax, Camille (1), 13 ans, prononce quelques mots avant de fondre en larmes. Le souvenir de cette soirée du 13 juillet 2024 est encore vivace dans l’esprit de cet adolescent. Lors de cette soirée d’été, la jeune fille se rend avec son père au domicile de celui qui comparaît comme prévenu pour corruption de mineurs devant le tribunal de la ville thermale, ce lundi 6 janvier 2025.

Cet homme a été condamné à vingt-quatre mois de prison, dont douze avec sursis de trois ans. La peine de prison sera sujette à aménagement. Elle sera réalisée à domicile sous surveillance électronique. Par ailleurs, il lui est interdit d’avoir des contacts avec des mineurs pendant une durée de dix ans et sera soumis à une obligation de garde.

Agé d’une quarantaine d’années, l’homme a une carrure de joueur de première ligne et un fort accent toulousain. «Je faisais des allers-retours aux toilettes pour essayer de réveiller papa», poursuit Camille. La jeune fille a mis deux mois avant de raconter ces faits à une de ses amies. Ce dernier a fini par en informer son père, avant que celui-ci ne se confie au père de la victime.

Grillades, alcool et karaoké

Lors de ce repas entre collègues, quelques grillades, karaoké et alcool animent la soirée. Il est 2 heures du matin, tous les invités ont quitté cette maison située à Saint-Vincent-de-Paul. L’adolescente se retrouve seule face à son bourreau après que son père s’est endormi sur le canapé. Il l’invite à le rejoindre dans sa chambre. Puis il enfile son pyjama. Et enlève sa couette. La collégienne voit alors le quadragénaire « toucher son sexe ». Il réfute catégoriquement ce dernier point.

«J’étais fatigué. J’avais envie de dormir, explique celui qui est aujourd’hui chauffeur-livreur. J’ai suggéré que nous allions sur le canapé ou dans la chambre d’amis. Elle a répondu : « Je ne veux pas ». » Dans sa version des faits, le prévenu indique s’être allongé et avoir discuté « de tout et de rien » avec l’adolescent, qui était assis au bord du lit.

« On ne trouve pas curieux de proposer ce genre de chose à une fille de 12 ans », demande le président du tribunal. Il maintient son argument. “Il n’y avait aucune mauvaise pensée ou désir”, se défend l’homme. Il met en avant son homosexualité pour justifier le fait qu’il n’était pas attiré par l’adolescent. C’est au cours de cette même soirée que le prévenu a exposé son orientation sexuelle au père de Camille. « J’ai expliqué que je faisais partie d’une équipe de rugby LGBT. »

« Un gros ours en peluche »

« Pourquoi Camille viendrait-elle mentir ? », commence Me Labadie. « Elle n’a aucune raison de faire ça. Le mot « bizarre » fut le premier mot qu’elle trouva pour expliquer ce qu’elle avait vécu. Elle s’est retrouvée coincée dans cette pièce et a insisté pour partir rapidement lorsque son père se réveillerait. Elle avait peur de sa réaction, c’est pourquoi elle est restée silencieuse. Elle s’est dit : ”Ça pourrait aller très loin”. » L’avocat des parties civiles a souligné la nécessité de maintenir un suivi psychologique pour qu’« il puisse se construire en mettant de côté cet événement traumatisant ».

Benoît Fontaine, procureur de la République, a insisté sur la gravité des faits. Il a rappelé que l’adolescent n’avait aucune raison de mentir. « Son papa, sans animosité, le présente encore aujourd’hui (le prévenu, NDLR) comme un ‘gros ours en peluche’. » Le représentant du ministère public s’est dit « inquiet » du manque d’interrogatoire du prévenu. Et a tenu à souligner que “l’aveu n’était plus la reine de la preuve”.

L’avocat de la défense, M.e Franck, a déploré « les manquements » de cette enquête. Selon elle, son client « paie » son casier judiciaire, qui fait l’objet de quatre mentions, dont deux pour des faits de même nature. Elle poursuit : « On ne peut pas condamner quelqu’un sur la base des propos d’une seule personne, sans qu’un élément extérieur ne corrobore ces propos. » Le tribunal de Dax l’a fait.

(1) Le prénom a été modifié.

 
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