Alors que la grippe frappe de plein fouet la Belgique depuis fin décembre, les hôpitaux peinent à faire face. Le personnel médical, déjà éprouvé par des années de pandémie, prévoit un pic d’ici deux semaines, aggravant une situation critique.
Depuis plusieurs semaines, les services d’urgence du pays, comme ceux du CHR Namur, sont débordés. Les symptômes de la grippe – fièvre, douleurs musculaires, état fébrile – poussent de nombreux patients à consulter un médecin.
Si certains cas sont rapidement traités, les personnes fragiles nécessitent souvent une hospitalisation, ce qui met sous pression un système hospitalier déjà surchargé.
“Aujourd’hui, vers midi, le taux d’occupation était maximum dans notre hôpital. Cela complique l’accueil des patients aigus qui doivent recevoir des soins adaptés. Nous parvenons à les traiter, mais il est difficile de les intégrer dans une filière traditionnelle et adéquate.», explique Pierre Bouchat, médecin urgentiste du site CHR – Meuse.
Si les jeunes et les personnes sans antécédents graves peuvent être soignés rapidement, ce n’est pas le cas des patients vulnérables, souvent souffrant de comorbidités.
Des soins plus complexes pour les patients à risque
Ces situations nécessitent une hospitalisation, ce qui alourdit encore la charge des équipes médicales. “Lorsqu’ils sont patients avec d’autres problèmes, cela devient une difficulté. Il faut les accueillir et leur trouver une hospitalisation», souligne Pierre Bouchat.
Face à cette situation tendue, les secours rappellent l’importance de contacter en priorité son médecin généraliste en cas de symptômes non graves. Ils peuvent orienter les patients nécessitant des soins vers les services hospitaliers.
Avec près de 500.000 cas de grippe recensés chaque année en Belgique, la pression ne diminue pas. Le personnel hospitalier reste en alerte, s’attendant à un pic imminent dans les deux prochaines semaines.
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