le préfet du Bas-Rhin met en garde les parents des jeunes interpellés au Nouvel An

le préfet du Bas-Rhin met en garde les parents des jeunes interpellés au Nouvel An
le préfet du Bas-Rhin met en garde les parents des jeunes interpellés au Nouvel An

Après les incidents survenus lors du nouvel an du 31 décembre 2024 et l’interpellation de plusieurs mineurs, le préfet du Bas-Rhin, Jacques Witkowski, souligne la responsabilité parentale dans un courrier.

Le préfet du Bas-Rhin, Jacques Witkowski, a adressé une lettre aux parents de jeunes interpellés lors des violences urbaines survenues à Strasbourg la semaine du 31 décembre 2024 pour leur rappeler leurs obligations parentales et les informer d’éventuelles sanctions, il dit. -a-t-il annoncé mardi à l’AFP.

« Il y a eu 70 à 80 interpellations dans l’Eurométropole, un chiffre important sur une semaine », constate le préfet.

Le préfet accuse les parents

De nombreuses arrestations ont eu lieu le soir du réveillon, mais les soirées précédentes ont également été le théâtre de multiples incidents, voitures en feu ou tirs de mortiers, événements fréquents dans la capitale alsacienne le soir du réveillon.

« Compte tenu de la gravité des faits en cause, je m’interroge sur votre capacité à remplir de manière satisfaisante vos obligations parentales », écrit le préfet aux parents des mineurs interpellés.

« J’attire votre attention sur le fait que les agissements de votre enfant mineur peuvent engager votre responsabilité. »

Les parents étrangers des mineurs incriminés ont été convoqués pour un rendez-vous en préfecture. S’ils ne s’y rendent pas ou ne présentent pas de preuves concluantes, “j’envisage de réexaminer votre droit au séjour sur le territoire national”, insiste Jacques Witkowski.

Les parents français sont dans un premier temps invités à solliciter l’aide des services sociaux en cas de difficultés scolaires, avant d’encourir également d’éventuelles sanctions.

“Je compte sur votre engagement pour que ces agissements ne se reproduisent plus à l’avenir, dans l’intérêt même de votre enfant, ainsi que celui de nos concitoyens”, écrit-il aux parents.

« Les coupables sont traduits devant les magistrats »

Le préfet rappelle également l’arrêté interdisant la présence sur la voie publique des mineurs non accompagnés de moins de 16 ans pour la soirée du 31 décembre.

« Ces actes de délinquance méritent un traitement adapté. Les coupables sont traduits devant les magistrats mais à notre niveau nous réfléchissons à la manière de prévenir ces actes”, explique Jacques Witkowski à l’AFP.

« Il y a des mineurs dans la rue le soir à 23 heures, avec des bouteilles incendiaires, des mortiers d’artifice… Les parents ne peuvent pas ignorer ça. J’ai donc voulu les interpeller fortement : que fait votre fils dans la rue ?

“Nous avons affaire à des délinquants habituels, qui brûlent des voitures pour s’amuser et faire la fête : nous devons tous réfléchir ensemble pour tenter de freiner un tel phénomène, pour tenter de faire bouger les lignes”, souligne-t-il encore.

Le préfet rappelle qu’il a dû envoyer « tous les soirs des moyens policiers importants, à un moment où on est concentré sur d’autres dossiers, le marché de Noël par exemple. Et nous faisons prendre des risques très importants aux forces de police. “l’ordre ainsi que des risques importants pour les riverains qui ne demandaient rien.”

Le maire de Strasbourg regrette ces incidents

Dans ses précédents postes, dans l’Hérault ou en Seine-Saint-Denis, Jacques Witkowski dit avoir déjà fait face à des épisodes de violences, “mais je n’ai pas connu une ampleur systémique comme celle-là”, note-t-il. .

« Pensez aussi à l’image que véhicule Strasbourg : on passe de marchés de Noël, festifs, à des émeutes surlendemain, des policiers casqués, etc… »

La maire de Strasbourg Jeanne Barseghian (EELV) a également regretté les incidents du réveillon. « Les troubles qui persistent à chaque réveillon du Nouvel An continuent de nous préoccuper. Malgré les mesures préventives mises en œuvre par les collectivités comme par l’Etat, certains continuent de semer le trouble, notamment en incendiant des véhicules, ou en affrontant la police et les pompiers. Cette violence est inacceptable», a-t-elle déclaré cette semaine dans un communiqué. passé.

 
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