En matière de réforme à long terme de la protection de la jeunesse autochtone, l’Assemblée des Premières Nations (APN) est attristée par le fait qu’Ottawa n’ait pas le mandat de revenir à la table des négociations pour un accord national renouvelé. Entre-temps, les chefs des Premières Nations de l’Ontario ont décidé d’aller de l’avant pour obtenir par eux-mêmes une entente bilatérale avec le gouvernement fédéral.
Le Canada a maintenant confirmé que son mandat en matière de réforme des programmes ne permet pas de négociations supplémentaires au niveau national, ce qui est une décision très décevante.
a réagi dans un communiqué le chef national deAPNCindy Woodhouse Nepinak, mardi.
L’APN a reçu mardi une réponse d’Ottawa concernant ses demandes de retour à la table des négociations suite au rejet, en octobre, du projet d’accord de 47,8 milliards de dollars visant à réformer en profondeur la protection de la jeunesse autochtone.
D’après cette réponse, Le Canada n’est pas actuellement en mesure d’entamer des négociations autres que celles avec Chefs de l’Ontario (COO) et la Nation Nishnawbe Aski (NAN) [qui représente 49 Premières Nations du nord de la province, NDLR]
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Faites cavalier seul
En décembre, réunis à Ottawa, les chefs des Premières Nations de partout au Canada ont ensuite pressé leAPN renégocier un accord selon de nouvelles conditions.
Mais à l’approche des élections fédérales, Chefs de l’Ontario et la Nation Nishnawbe Aski ont décidé d’appuyer sur l’accélérateur et recherchent un accord bilatéral avec Ottawa.
Les dirigeants de la province n’ont jamais caché leur soutien au projet d’accord de 47,8 milliards et ont exprimé leur déception dès son rejet.
Abram Benedict est heureux de poursuivre le travail de réforme du système de protection de l’enfance autochtone de l’Ontario. (Photo d’archives)
Photo: - / Ismaël Houdassine
Quelques semaines plus tard, en novembre, le ROUCOULER ont décidé que la proposition sur la table, pour eux, restait la meilleure et qu’il était donc nécessaire de négocier un accord bilatéral régional pour la réforme à long terme du programme des services de protection de l’enfance qui était essentiellement le même que l’accord initial et proposé.
Le Canada n’est pas en mesure d’élargir la portée de son mandat. En tant que leader de ma région, j’ai donc décidé d’aller de l’avant avec cette proposition.
a précisé en entrevue le chef régional de l’Ontario, Abram Benedict, pour qui la décision n’a pas été difficile à prendre.
Nous devons mettre fin à la discrimination envers nos enfants !
L’accord proposé de 47,8 milliards de dollars sur 10 ans a été conclu après des années de plaidoyer et de litiges de la part des Premières Nations et des experts cherchant à réparer des décennies de discrimination contre les enfants des Premières Nations retirés de leurs foyers. leurs familles et placés en famille d’accueil.
LE Chefs de l’Ontariola Nation Nishnawbe Aski et le Canada ont confirmé à Espaces Autochtones qu’ils entameraient donc des négociations en vue de conclure une entente, mais qui reste dans le mandat du projet original d’accord national proposé en juillet aux chefs desAPN.
Le chef Benedict ne peut pas dire si un accord national est toujours sur la table, mais il a fixé un délai ambitieux : avoir un accord pour les communautés ontariennes d’ici la fin mars, date à laquelle les travaux parlementaires devraient reprendre après la prorogation résultant de la démission. de Justin Trudeau.
La ministre des Services aux Autochtones (SAC), Patty Hajdu, a estimé que cette annonce marquait une étape importante
et a bon espoir
pour parvenir à un accord.
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La ministre des Services aux Autochtones Patty Hajdu (à droite) et Alvin Fiddler (à gauche) lors de la présentation de l’accord de 47,8 milliards de dollars en juillet 2024. (Photo d’archives)
Photo : - / Ivanoh Demers
Les trois partis estiment que l’accord final représente un changement historique et transformateur dans l’approche de son programme de services à l’enfance et à la famille et permettrait aux Premières Nations de déterminer elles-mêmes la meilleure façon de fournir de tels services.
peut-on lire dans un communiqué commun de ROUCOULERde la DANS et le gouvernement canadien.
Il est regrettable que nous n’ayons pas réussi à nous entendre sur un accord national, mais nous croyons fermement que cette nouvelle voie est la meilleure façon d’apporter des changements significatifs à la prestation des services de protection de l’enfance dans nos nations en Ontario.
a indiqué le chef du DANSAlvin Fiddler, dans le communiqué de presse. Ce dernier avait répété à plusieurs reprises que rejeter l’accord proposé, c’était opter pour le statu quo.
Le projet d’accord rejeté par les dirigeants duAPN déjà inclus des particularités pour l’Ontario, qui a une réalité unique. Un accord de financement provincial-fédéral existe depuis l’Accord sur le bien-être des Indiens de 1965.
Notre priorité, ce sont les enfants, et nous ne pouvons pas parler de l’avenir si nous ne prenons pas soin des enfants dans le présent […] Aujourd’hui, nous travaillons avec des acteurs prêts à collaborer avec nous
indiqué Kaitlin puissancedirecteur de la communication de SAC.
Même si elle décrit la situation commeévolution regrettable
le chef Maison à bois Nepinak a précisé que leAPN soutiendra les dirigeants de l’Ontario dans leurs efforts.
De plus, le comité exécutif duAPN poursuivra les discussions pour déterminer la meilleure façon de soutenir les enfants et les familles des Premières Nations.
a-t-elle noté.
Avec la collaboration de Dominique Degré