“Je ne le cache pas, c’est de ma faute”

Accidenté dimanche, Carlos Sainz a réussi à atteindre l’arrivée des 48 heures d’étape qui s’est étalée sur deux jours, mais l’état de son Ford Raptor a sonné la fin de la course pour le champion en titre. Le quadruple vainqueur de la course et son copilote Lucas Cruz font déjà leurs valises pour rentrer en Espagne, sans avoir pu réellement entrer dans la compétition.

Passé sur le toit au km 327 de la deuxième étape, le côté gauche du Raptor a subi des dommages au niveau de l’arceau de sécurité, mais le règlement de la FIA interdit à un concurrent de reprendre la course si un tel élément a subi des dommages structurels. S’adressant aux médias réunis pour recueillir son témoignage lundi soir à Bisha, Sainz a expliqué : “Quand nous sommes arrivés ici, ils ont inspecté un peu plus la voiture et ils ont vu qu’un des arceaux de sécurité était très, très légèrement endommagé.”

« L’équipe a dit que c’était très simple à réparer, mais la FIA ne voulait prendre aucun risque. En ce sens, peut-être que dans cette course, surtout avec la garantie de quelqu’un comme Ford, nous devrions être un peu plus flexibles”, suggéra l’Espagnol.

Lorsqu’on lui a demandé s’il était d’accord avec la décision de la FIA, il a ajouté : « Je respecte à 100 % la FIA et ses décisions. Ce que je dis, c’est qu’il faut trouver un équilibre. Si l’équipe ne pense pas pouvoir la réparer en apportant des garanties, ils ne vont pas m’envoyer faire une spéciale, mais finalement, ils ont vu la voiture hier. [dimanche]on pouvait à peine voir qu’il était tordu et ils m’ont laissé courir aujourd’hui [lundi]. Si je me présentais aujourd’hui… Je ne sais pas, je ne veux pas critiquer, mais un débat peut être ouvert.»

L’abandon est en tout cas acté et Carlos Sainz ne cache pas que ce revers est douloureux : « Je suis très déçu, c’est l’une des plus grosses déceptions de ma carrière, mais au final, j’ai les cheveux gris et je sais que c’est comme ça que se font les courses. Parfois ça marche et parfois non, c’est une question de détails.

Le détail, cette fois, est un accident dont le pilote de 62 ans assume la responsabilité : « Je ne le cache pas, c’est de ma faute car au final, je suis arrivé à 20 km/h sur une dune tellement profonde que la vitesse était suffisante pour me faire demi-tour. Il n’est pas nécessaire de trouver des excuses. Cela m’est déjà arrivé deux fois et cela nous arrive à tous. Si j’étais à Madrid, assis sur un canapé, cela ne m’arriverait clairement pas.

« C’est ma responsabilité et je ne veux en aucun cas trouver d’excuses. Peut-être que la tactique du premier jour n’était pas la bonne, j’aurais dû perdre plus de temps pour aller plus loin, comme nous l’avons vu, mais avec le recul c’est très facile à dire», a ajouté Carlos Sainz, auteur d’une bonne première journée et d’une bonne deuxième pour franchir cette dune dimanche.

« Ce qui est vrai, c’est que de mon point de vue, démarrer un Dakar avec une étape de 48 heures, une journée de « repos » et une étape marathon, cela n’a jamais été fait auparavant. J’insiste sur le fait que nous n’avons jamais fait cela auparavant et, de mon point de vue, c’est peut-être trop. L’année dernière, l’étape de 48 heures était la deuxième semaine et l. Une étape de 48 heures toutes les deux semaines différentes pourrait avoir plus de sens.

Carlos Sainz repart avec un profond regret, celui de ne pas avoir acquis beaucoup d’expérience au volant du Raptor : « Je suis en colère contre Ford, contre l’équipe, de ne pas pouvoir tirer des conclusions, essayer la voiture, acquérir plus d’expérience. J’espère que Mattias [Ekstrom] et Mitch [Guthrie] pourra se battre pour la victoire. Pour ma part, je vais aller à Madrid et me faire vérifier un peu le dos.