La position du Ghana aura un impact significatif en Afrique, déclare Mohammed Bouden

La position du Ghana aura un impact significatif en Afrique, déclare Mohammed Bouden
La position du Ghana aura un impact significatif en Afrique, déclare Mohammed Bouden
Un pays de plus. C’est la République du Ghana qui a décidé de suspendre ses relations avec le « Front Polisario », 46 ans après avoir reconnu la dite « République arabe sahraouie démocratique (RASD) » en 1979. L’annonce de cette nouvelle a été faite dans un communiqué officiel. document du ministère des Affaires étrangères et de l’intégration régionale de la République du Ghana adressé au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger du Royaume du Maroc.

La décision a été prise, selon les autorités ghanéennes, en soutien au Plan d’autonomie présenté par le Royaume en 2017, soulignant le soutien de l’État ghanéen aux efforts déployés de bonne foi par le Maroc en vue de parvenir à une solution acceptée par toutes les parties.

La position de la République du Ghana constitue une décision diplomatique majeure portant un coup dur aux séparatistes et à leurs alliés, soutenant ainsi la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud. Ce changement de position insuffle un nouveau souffle aux relations maroco-ghanéennes.

Cette position s’ajoute à la longue liste des Etats ayant reconnu la marocanité du Sahara. Cela vaut son pesant d’or compte tenu de la position du Ghana parmi les dix meilleures économies et démocraties majeures d’Afrique. Elle aura sans aucun doute un impact positif sur les projets de développement entrepris par le Royaume dans les provinces du sud.

Ce changement coïncide également avec l’investiture du nouveau président ghanéen, John Dramani Mahama, tenue hier mardi 7 janvier à Accra, la capitale ghanéenne. Un timing qui témoigne de la volonté de ce pays de renforcer ses relations avec le Maroc, considérant que la question du Sahara est le prisme à travers lequel le Royaume envisage son environnement international et développe ses partenariats.

“C’est aussi le résultat du rôle que joue le Maroc sur le continent, notamment en termes d’investissements, en référence au projet de gazoduc, qui s’étendra sur plus de 6.500 km, dont un tronçon sud qui prolongera le gazoduc existant reliant Du Nigeria au Ghana en passant par la Côte d’Ivoire », souligne Mohamed Bouden, président du Centre Atlas pour l’analyse des indicateurs politiques et institutionnels.

En 2017, la République du Ghana a été parmi les premiers pays à soutenir l’adhésion du Polisario à l’Union africaine. Un acte qu’il corrige aujourd’hui en suspendant ses relations avec les indépendantistes. “L’ignorance continentale et internationale croissante du Polisario devrait conduire, sans doute, à revoir la prétendue légitimité de la RASD à être membre de l’Union africaine (UA) en raison de l’absence de conditions étatiques clés”, selon le président de l’Union africaine. le Centre Atlas.

Avant le Ghana, d’autres pays influents sur la scène internationale ont suivi le même chemin sur la question du Sahara, comme le Panama, qui a annoncé, en novembre dernier, la suspension de ses relations avec les séparatistes, privilégiant ainsi une solution pacifique. , juste, durable et acceptable pour les parties concernées par la question du Sahara.

À ce jour, 46 pays (dont 13 africains) ont rompu tout lien avec la RASD depuis 2000, et plus de 100 soutiennent le plan d’autonomie. Par ailleurs, la nouvelle position du Ghana intervient moins de deux mois avant le 38ème sommet de l’Union africaine, prévu le 15 février. « De ce fait, elle aura un impact significatif sur la perception des autres Etats africains qui suivront certainement le même chemin. “, note l’expert.

Il va sans dire que les nouvelles positions vis-à-vis du Polisario, dont celle du Ghana, s’inscrivent dans la continuité de la dynamique impulsée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI ces dernières années, en vue d’asseoir la marocanité. du Sahara et du Plan d’autonomie comme seule base de solution à ce conflit régional artificiel créé et entretenu par l’Algérie.

 
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