l’essentiel
Plusieurs mois après les mouvements sociaux à La Poste dans l’Ouest Aveyron, la CGT dénonce un malaise chez certains agents. La direction indique poursuivre la réorganisation afin de pérenniser l’activité.
La livraison du courrier se déroulera-t-elle sans problème cette année ? L’année 2024 a été rythmée par un conflit social à La Poste, dans l’Ouest Aveyron, notamment durant le premier semestre, impactant fortement les tournées. Plusieurs salariés s’étaient mis en grève dans les principaux centres du territoire, à Villefranche-de-Rouergue, Villeneuve et Aubin, pour contester la réorganisation des services dans l’entreprise.
Mobilisations en 2024
Plusieurs maires et élus se sont également mobilisés pour soutenir les grévistes, et des représentants de la CGT ont rencontré le préfet en octobre 2024. Depuis, le mouvement social est à l’arrêt et la réforme des services est mise en œuvre en interne. . « Dans un contexte de baisse des volumes de courrier en Aveyron comme partout en France, La Poste a fait évoluer l’organisation de plusieurs de ses sites Ouest-Aveyron en 2024 afin de répondre aux enjeux de pérennisation de son activité et de préserver l’emploi de ses facteurs. », commente la direction.
Dans le flou
De son côté, le syndicat CGT se dit dans le flou pour l’année à venir. « On ne sait pas ce qui va se passer », commente Laurence Cahors secrétaire départementale CGT FAPT. « Il n’y a aucun dialogue d’un côté ou de l’autre. On constate surtout une dégradation des services offerts avec la nouvelle organisation imposée. Par exemple, de septembre à novembre à Villeneuve, 17 tournées n’ont pas pu être assurées, car les équipes sont en sous-effectif. Nous avions prévenu la direction depuis longtemps afin de limiter les dégâts.»
« Adapter les organisations »
« En 2025, toujours dans le but de répondre aux enjeux évoqués ci-dessus, La Poste poursuivra l’adaptation de ses organisations en concertation avec les partenaires sociaux et les personnels concernés », indique la direction.
Le syndicat dénonce le mécontentement au sein des équipes du territoire. « Les agents ont beaucoup de mal à accepter la situation, ce qui les oblige parfois à bâcler le travail, à contrecœur », ajoute Laurence Cahors. “Ils sont en première ligne et reçoivent des critiques légitimes de la part des administrés.”
La CGT se dit attentive aux éventuelles restructurations à venir en 2025, notamment pour les bureaux de Villefranche et Najac. « S’il le faut, nous nous battrons à nouveau dans les mois à venir », poursuit Laurence Cahors. « En 2024, il y a eu une mobilisation sans précédent mais malheureusement pas suivie de négociations avec la direction. Il y a une colère sourde parmi les agents car ce qui se passe est inacceptable et ne peut être entendu.
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