le Parlement algérien dénonce les « propos irresponsables » de Macron sur l’Algérie

le Parlement algérien dénonce les « propos irresponsables » de Macron sur l’Algérie
le Parlement algérien dénonce les « propos irresponsables » de Macron sur l’Algérie

Les déclarations d’Emmanuel Macron sur l’affaire Boualem Sansal ont suscité une première réaction en Algérie. Le bureau de l’Assemblée populaire nationale (APN), chambre basse du Parlement algérien, a dénoncé le « commentaires irresponsables » du président français.

Lundi, Emmanuel Macron a déclaré que l’Algérie « déshonoré » en refusant de libérer l’écrivain franco-algérien arrêté mi-novembre à Alger et placé sous mandat d’arrêt par la justice algérienne.

« L’Algérie que nous aimons tant et avec laquelle nous partageons tant d’enfants et tant d’histoires entre dans une histoire qui la déshonore, empêchant un homme gravement malade de se soigner.», a déclaré Emmanuel Macron, dont la première réaction publique à l’affaire Boualem Sansal, écrivain algérien, naturalisé français en 2024.

Le président français, qui s’exprimait à l’Élysée lors de la réunion annuelle avec les ambassadeurs de , a demandé aux autorités algériennes de libérer d’urgence l’écrivain qui avait déclaré en septembre dernier qu’une partie de l’Algérie appartenait historiquement au Maroc.

Boualem Sansal, soutenu en France notamment par l’extrême droite dont il est membre, a été arrêté à l’aéroport d’Alger alors qu’il venait d’arriver de Paris. Il est poursuivi notamment pour atteinte à la sûreté de l’Etat.

Les propos d’Emmanuel Macron ont rapidement suscité une réaction en Algérie. Le bureau de l’APN a fermement condamné le « commentaires irresponsables » du président français.

Propos de Macron sur l’Algérie : le bureau de l’APN dénonce un « ingérence »

Il a ajouté que les propos de Macron constituent un « ingérence flagrante dans les affaires intérieures de l’Algérie et violation de sa souveraineté et de sa dignité sur une question examinée conformément aux lois algériennes « . Le bureau de l’APN a dénoncé une tentative de « déformer l’image de l’Algérie et de ses institutions souveraines ».

Le bureau de l’APN, qui rappelle que l’Algérie qui a subi le « pires violations pendant la colonisation française » rejette « toute ingérence extérieure » et refuse de « recevoir des cours dans le domaine des droits de l’homme et des libertés ».

De tels comportements sont « inacceptable pour tout le peuple algérien », ajoute le bureau de l’APN, affirmant que ce « n’affectera pas son processus d’indépendance, mais augmentera plutôt sa force et sa détermination à protéger sa souveraineté et sa dignité ».

Enfin, le Parlement algérien a appelé Paris à « respecter les règles des relations internationales fondées sur le respect mutuel ».

L’affaire Boualem Sansal a aggravé la crise entre l’Algérie et la France qui a éclaté le 31 juillet suite à la décision du président Macron de reconnaître le « Souveraineté marocaine » du Sahara occidental. Le même jour, l’Algérie retire son ambassadeur à Paris et gèle une partie de sa coopération avec la France.

 
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