La vaccination pour qui ?
La détection du clade 1b sur le territoire ne change rien aux mesures mises en place pour lutter contre la propagation du virus. Ainsi, dans un communiqué daté du 7 janvier, le ministère de la Santé et de Santé publique France rappelle l’importance de la vaccination pour les publics cibles. « Conformément à l’avis de la Haute Autorité de Santé (HAS) du 29 août 2024, la vaccination est recommandée à titre préventif en pré-exposition pour les personnes à haut risque d’exposition, et à titre réactif pour les personnes contacts à risque. autour d’une caisse de mpox ».
Sont concernés :
les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes déclarant avoir plusieurs partenaires ; les personnes trans avec plusieurs partenaires; les travailleuses du sexe et les personnes prostituées ; les professionnels des lieux de consommation sexuelle ; partenaires ou personnes partageant le même lieu de vie que ceux à haut risque d’exposition mentionnés ci-dessus.
« Conformément à l’avis du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) du 2 septembre 2024, les personnes ayant des liens étroits avec les pays d’Afrique centrale où circule activement le virus mpox, y compris les personnes rendant visite régulièrement à leur famille ou aux humanitaires peuvent recevez également le vaccin mpox avant leur voyage. »
Il est également recommandé aux personnes rentrant ou se rendant en Afrique Centrale d’appliquer les gestes barrières : se laver fréquemment les mains et éviter tout contact avec des personnes infectées ou présentant des éruptions cutanées rappelant le mpox, avec des objets avec lesquels ces personnes auraient pu être contaminées ainsi qu’avec animaux et particulièrement les rongeurs.
Quels sont les symptômes ?
La transmission du mpox, provoquée par le virus Monkeypox, semblable à la variole, se transmet par contact prolongé avec une personne infectée (lésions cutanées, fluides corporels, objets contaminés). Dans une moindre mesure, le virus peut se transmettre par gouttelettes (spray, éternuements).
Après une période d’incubation de 5 à 21 jours, la fièvre, les maux de gorge et les ganglions lymphatiques précèdent l’éruption cutanée – ces symptômes peuvent toutefois apparaître simultanément. “L’épidémie qui a sévi à partir de mai 2022 en Europe, liée au clade 2b – et qui s’est ensuite propagée au reste du monde – montre des éruptions cutanées plus localisées, souvent sur les zones génitales ou périanales”, précise l’Institut Pasteur. La maladie guérit généralement spontanément mais des complications peuvent survenir : surinfections cutanées, septicémie, encéphalite ou lésions cornéennes. La maladie dure 2 à 4 semaines et le patient est contagieux dès l’apparition des premiers symptômes.
Une urgence de santé publique internationale
En août 2024, l’OMS a déclaré une deuxième urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC) en raison de la résurgence du mpox en République démocratique du Congo et dans plusieurs pays voisins et de l’apparition du nouveau clade, le clade 1b – le sous-type de dont souffre le patient français – peut-être plus transmissible et mortel que le clade 2.
Cette maladie fait l’objet, en France comme en Europe, d’une surveillance renforcée. Les Agences Régionales de Santé (ARS) sont chargées de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour limiter le risque de propagation : surveillance (déclaration obligatoire des cas et analyses virologiques par le centre national de référence des orthopoxvirus), prévention, diagnostic, traitement des cas et contacts, ainsi que comme la vaccination gratuite des publics cibles et des contacts.
Attention : le risque d’infection par Monkeypox clade I pour la population générale en France et en Europe est considéré comme faible par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
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