Dans la Nièvre, “on a atteint le pic de la grippe”

“Il y a des réunions de famille, on s’embrasse, il n’y a plus de gestes barrières, et ça propage le virus”… Alain Delgutte, pharmacien à Nevers, résume l’effet des vacances sur la transmission du virus. grippe, dont l’épidémie s’est confirmée début 2025. “C’est reparti, et c’est classique” ajoute le pharmacien, qui voit passer “beaucoup de cas” et en profite pour (re)lancer un appel à la vaccination, réflexe dont il observe un net déclin.

Méfiance et banalisation

“Il y a une méfiance à l’égard des vaccins, depuis le Covid, et une banalisation du risque de grippe” estime Alain Delgutte, qui rappelle que le virus tue “9 à 10 000 personnes par an”. Et de constater : « La vaccination a diminué alors que l’accès à celle-ci est plus ouvert, en pharmacie, auprès d’infirmières ou de sages-femmes, en plus des médecins. »

Même constat et recommandations de Marie Halm-Bongard, pharmacienne à Corbigny : « Nous avons atteint le pic de l’épidémie de grippe, et cela peut durer jusqu’à dix semaines » prévient-elle, là encore pour inciter fortement à la vaccination. « Il n’y a pas assez de personnes vaccinées cette année. La campagne de vaccination se poursuit. Le bon moment pour le faire, c’est en novembre, mais il vaut mieux recommencer que pas du tout », insiste-t-elle.
Qui est concerné ?

« Le vaccin est recommandé à beaucoup de gens, au-delà de la campagne destinée aux personnes de 65 ans et plus : à ceux qui sont en contact avec des personnes vulnérables, qui travaillent dans la collectivité, qui souffrent de diabète ou d’asthme….

Pour Santé Publique , « il est essentiel de recommander la vaccination à toutes les personnes éligibles, afin de les protéger ainsi que leur entourage : personnes âgées de 65 ans et plus ; les personnes âgées de plus de 6 mois présentant des comorbidités à haut risque de maladie grave ; les personnes immunodéprimées ; les femmes enceintes ; les résidents des établissements de soins de suite ou des établissements médico-sociaux quel que soit leur âge, ainsi que les personnes vivant dans l’entourage ou en contact régulier avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables à des formes graves d’infection, y compris les professionnels de santé ».

Quant à ceux qui ressentent un syndrome grippal à durée indéterminée, « au moindre doute, il faut porter un masque et venir se faire tester en pharmacie » recommande Marie Halm-Bongard. Les pharmacies proposent un triple test rapide pour détecter la grippe, la bronchiolite et le Covid.

 
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