Le Chemin du Québec, qui relie Montréal à Gaspé, attire de plus en plus d’amateurs

L’année 2024 a été une année record pour le Chemin du Québec avec une forte fréquentation non seulement du Québec, mais aussi de l’étranger. On estime que plus de 600 marcheurs inscrits ont parcouru ce circuit de 1 200 kilomètres reliant Montréal à Gaspé.

En réalité, ce nombre est probablement beaucoup plus élevé, affirment les responsables, car les marcheurs ne sont pas tenus de s’inscrire et de nombreuses personnes parcourent le sentier de manière indépendante.

« Le Chemin du Québec est né de la philosophie de Compostelle. C’est le seul sentier de randonnée communautaire en Amérique qui porte les valeurs de Compostelle », a expliqué Pascal Auger, coordonnateur et initiateur du Chemin du Québec.

Au premier plan, Pascal Auger, coordonnateur et initiateur du Chemin du Québec, accompagné d’un groupe de randonneurs.

PhotoPascal Auger

Pour réaliser ce circuit devenu officiel en 2019, les responsables ont identifié des sentiers qui traversent une centaine de municipalités du Québec.

« Nous avons fait un itinéraire qui part de Montréal et emprunte des sentiers pédestres, des pistes cyclables et des routes de campagne. Nous traversons des villages que les gens découvrent souvent pour la première fois car ils ne font pas partie des circuits touristiques traditionnels », a ajouté M. Auger.

Les marcheurs qui n’ont pas peur peuvent relever le défi de parcourir les 1200 km, entre 45 et 60 jours. D’autres choisissent de faire un seul pas. Chacun y va à son rythme.

« Il y avait l’été dernier une dame de Nouvelle-Calédonie qui l’a fait en 60 jours », raconte celui qui marche entre 4 000 et 5 000 km par an.

Été comme hiver, le Chemin du Québec accueille les randonneurs désireux de se ressourcer.

PhotoPascal Auger

Près de 80 % du Chemin du Québec est accessible toute l’année.

“S’il y a des petits tronçons de route qui ne sont pas ouverts, nous avons des alternatives”, ajoute le porte-parole.

Question logistique

Au Québec, la logistique des repas et des nuitées est quelque peu différente de celle de Compostelle où le réseau des « albergues » accueille depuis des siècles des pèlerins du monde entier.

« Il y a toujours un restaurant, une supérette ou une épicerie dans les villages que nous traversons. L’essentiel, pour nous, c’est d’aller se coucher », souligne l’organisateur.

« Nous travaillons actuellement très dur avec les communautés pour avoir une offre où nous pouvons dormir pour 20 $ la nuit. »

De plus en plus de communautés s’impliquent car, bien sûr, elles découvrent des avantages en termes de retombées économiques.


La carte complète des circuits proposés.

(Carte tirée du site Internet de Québec Compostelle)

Motivation

Depuis plusieurs années, M. Auger accompagne des groupes sur les chemins de Compostelle ou sur le Chemin du Québec.

« On dit « randonnée communautaire » parce qu’au Québec, encore aujourd’hui, quand on dit le mot pèlerinage, ça fait peur. Ils s’imaginent que nous marchons à genoux d’une église à l’autre avec une croix sur le dos. On démocratise tout avec un terme plus québécois et plus moderne.»

Pour de nombreux marcheurs, cette expérience permet de faire une pause dans le quotidien, de retrouver la force de se remettre d’une période difficile ou encore elle marque une transition. L’objectif est de faire connaître le Chemin du Québec aux amateurs de randonnée communautaire du monde entier, d’ici 2040.

The Chemin du Québec in figures

  • Plus de 100 communes traversées
  • Plus de 600 marcheurs inscrits en 2024
  • Un réseau de plus de 250 personnes accueillant les promeneurs
 
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